Algérie

Les jeunes veulent leur place dans une zone d'activités



L'évenement se veut une sorte de bilan des activités lancées, pour la plupart, depuis déjà quelques années, selon les décisions prises lors du Conseil des ministres le 22 février de l'année en cours.
Le wali, qui a présidé l'ouverture de ce salon, a manifesté un grand intérêt pour les produits proposés par ces jeunes gérants de petites entreprises. «Nous avons une jeunesse très dynamique; je suis agréablement surpris par la qualité de ces produits, et nous allons tout faire pour les aider et les encourager», dira-t-il. Beaucoup de bénéficiaires du soutien à  l'emploi feront part des difficultés, parfois lourdes, qu'ils rencontrent une fois leur affaire montée. A titre illustratif, nous évoquerons le cas de la gérante de la société de production et de conditionnement- compotes et confitures-, Narjisse Nawel Zerata, dont l'unité est implantée à  Hamma Bouziane, cité Bachir. Cette petite entreprise emploie une douzaine de personnes. L'ambition résolument affichée de la jeune gérante est de faire dans la qualité.
Elle nous a livré les explications suivantes: «Nos produits (compotes et autres confitures) sont 100% algériens, en plus d'être naturels. Nous travaillons avec les hôtels et les restaurateurs, mais nous souffrons de la concurrence déloyale des produits importés, lesquels pourtant sont loin de répondre aux normes en matière de qualité. Les hôteliers préfèrent le produit importé aux dépens de la qualité incontestée de ce que nous proposons.»
Le contrôle de la DCP ne se fait pas correctement
Un décret présidentiel n° 10-236, du 7 octobre 2010, modifié et complété par celui du 11-98, du 1er mars 2011, qui stipule de favoriser la production locale à  raison de 25%, n'est pourtant pas pris en considération par les décideurs lors des appels d'offres, nous informera une source concordante, qui ajoute que le contrôle de la DCP ne se fait pas correctement au niveau des frontières. En outre, la quasi-totalité des exposants se plaignent de l'exiguïté du local accueillant leur activité.
Les uns déplorent l'éloignement, d'autres l'isolement, ou l'absence de foncier pour implanter l'unité, ou carrément le manque de moyens, entre autres la matière première, à  l'instar de cet artisan, Abdelhafid Sahraoui, fabricant d'ustensiles traditionnels en bois de cèdre, qui avoue aimer son métier, que sa famille pratique d'ailleurs depuis 40 ans; il lance cet appel à  la Conservation des forêts: «Les services des forêts ont du bois mort, que nous pourrions récupérer, car la matière première nous fait cruellement défaut.» Un autre cabinet groupé activant dans la publicité et le design, sous le logo de Design Safia, déplore l'absence de moyens de promotion et l'isolement de leur bureau, sis à  Massinissa. La jeune gérante confie: «Notre situation est peu reluisante; nous sommes isolés dans un local de 25m2, et personne ne nous donne du travail. Nous souhaiterions un coup de pouce des autorités, juste pour démarrer.» Le problème du local, ou du foncier se pose également pour ce jeune gérant d'imprimerie Numidgraph qui a réalisé son entreprise d'emballage, étiquettes, dépliants, etc., via l'Ansej. Il loue quatre hangars à  la cité Boussouf à  raison de 20 000 DA/mois l'unité. «La location me bouffe tout mon budget», s'afflige-t-il. Un visiteur, visiblement impressionné par les prestations des jeunes Constantinois, préconise une réflexion des autorités locales autour d'une nouvelle zone d'activités qui pourraient rassembler tous ces jeunes, créer d'autres postes d'emploi et valoriser le produit local, ce qui dissuaderait, selon lui, ces jeunes de quitter le pays.
 


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