Les jeunes toujours mal informés

En Algérie, seulement 15% des personnes âgées de 15 à 24 ans ont des notions plus ou moins étendues sur les moyens de se prémunir contre cette maladie.La prévention contre la maladie du VIH sida constitue le volet le plus important dans la lutte contre ce fléau, chez les jeunes notamment.
En Algérie, seulement 15% des personnes âgées de 15 à 24 ans ont des notions plus ou moins étendues sur les moyens de se prémunir contre cette maladie. C'est le constat qui ressort d'une étude réalisée par l'association Aids Algérie. Présentée et validée jeudi dernier à Alger par des experts, celle-ci indique que les jeunes de cette tranche d'âge ont des connaissances correctes sur les méthodes à adopter. Cela étant, il y a lieu de signaler que ce chiffre reste infime par rapport aux nombre global de jeunes ignorant totalement les moyens appropriés pour éviter d'être contaminés par cette maladie. Ils se trouvent de ce fait complètement désarmés face à l'éventualité d'être touchés par ce virus.
Lancée en 2017, cette étude s'est faite sur la base d'un échantillon de «1 363 personnes «femmes et hommes de tous les niveaux scolaires» des quatre régions du pays, âgées entre 15 et 24 ans, elle a conclu que seulement 15,3% d'entre elles avaient des connaissances correctes sur les moyens de prévention du VIH sida», ont énoncé les experts d'Aids Algérie, en marge de la tenue d'un atelier de restitution dont le but est la validation et l'annonce des résultats de cette étude.
Les initiateurs de cette étude ont ainsi souligné que la connaissance des personnes interrogées sur le mode de transmission de cette maladie reste limitée.
Dans ce sens, l'on explique que «31,1% (le tiers des jeunes concernés par l'étude) pensent que «prendre un repas avec une personne atteinte du VIH sida peut être contagieux», ce qui illustre assez bien le chiffre cité plus haut. Par conséquent, à ce jour, ils sont nombreux à ignorer les réels dangers qui conduisent à la transmission du VIH sida.
Les mêmes experts tirent de ce fait, la sonnette d'alarme sur les risques encourus par les jeunes de 15 à 24 ans. Et pour cause, plus de la moitié d'entre eux ont affirmé avoir eu des rapports sexuels non protégés. «51% ont reconnu ne pas utiliser de préservatifs», ont-ils signalé. Il faut par ailleurs savoir que la même étude relève dans ce sens que «le premier rapport sexuel d'un jeune se fait à partir de l'âge de 17 ans.» Pour ce qui est de l'accès aux soins, l'étude démontre que «43,5% des jeunes de 15 à 24 ans (47,5% de femmes et 40,2% d'hommes) ont des attitudes discriminatoires à l'encontre des personnes atteintes du VIH sida».
Les spécialistes expliquent encore que seulement 10,1% de la population interrogée ont fait l'objet d'un test de dépistage du VIH sida.
Le rapport justifie ce faible taux par «la peur de la stigmatisation et de la discrimination qui a fait que ces jeunes ne se rendent pas dans ces centres de dépistage dont les services sont, pourtant, gratuits.»