Algérie

Les jeunes talents à la recherche de mentors


Les jeunes talents à la recherche de mentors
Autodidactes pour la plupart, les jeunes artistes assouvissent leur passion dans les ateliers des maisons des jeunes, ou bien évidemment, les rudiments des techniques de peinture sont inculqués.Indifférents à la régression ambiante, de jeunes talents s'adonnent, depuis de nombreuses années, aux arts plastiques dans la wilaya de Guelma. Autodidactes, pour la plupart, ils assouvissent leur passion dans les ateliers des maisons de jeunes, où bien évidemment, les rudiments des techniques de peinture sont inculqués. Occasionnellement, «les plus doués» participent à des expositions et salons locaux et nationaux.Mais elle reste insuffisante cette touche finale, d'accompagnement vers une école des beaux arts. Une école dont Guelma aurait pu être dotée depuis fort longtemps. Ainsi, la passion qui anime les jeunes à Guelma n'est pas éternelle, faute de voir leurs ainés ou mentors s'épanouir. «C'est la triste réalité», nous dit-on. Les rivalités et les clans entre artistes sont légion dans cette wilaya. Mais qu'en pensent ces jeunes talents ' Quelles perspectives ont-ils 'A ce sujet, c'est au gré d'une rencontre fortuite qui a eu lieurécemment à l'atelier du Club des arts plastiques de la maison de jeunes M'hamdi Yousfi du chef-lieu de la wilaya que le jeune Walid Boukhari, lycéen, adhérent assidu au club depuis 2006, nous fait part de sa passion. «Je suis né le 17 juin 1994 à Guelma, et depuis ma tendre enfance (6 à 7 ans) je dessine les personnages des dessins animés au crayon ou au stylo à bille. Le dessin est devenu pour moi une passion, un refuge.En 2006, j'ai adhéré au Club des arts plastiques de cette maison de jeunes. Et depuis cette date à ce jour, je suis les cours de mon enseignant Abdelghani Dafri, lui-même artiste plasticien». Et de conclure : « j'ai participé à de nombreuses expositions et obtenu quelques prix. J'aime travailler la peinture à l'huile, l'acrylique et l'aquarelle. Mon thème favori est le paysage.Mais faute de temps, avec mes études, je travaille dans l'atelier. Dans l'avenir je souhaite peindre en plein air». Mais qui pourra faire naître chez ce jeune à l'image de beaucoup d'autres encore à Guelma, une plus grande ambition en se surpassant, faute de rester dans un atelier à peindre des thèmes inspirés ou calquer sur des photographies 'Pour l'unité des artistesAbdelghani Dafri, éducateur principal spécialisé dans les arts plastiques à la maison de jeunes M'hamdi Yousfi, est né en 1973 à Héliopolis dans la wilaya de Guelma. Il est membre de l'UNAC depuis 2001. Diplômé de l'INFSCJ (institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse) de Ouargla, il a à son actif de nombreux prix et récompenses en Algérie et expositions à l'étranger notamment en Tunisie, Dijon (France), Dubaï.Il est l'un des participants, en mai 2012, à la galerie Dar El Kenz avec Findes Hocine, Khaled Khodja Abdelouaheb, Boukhatem Ridha, Saadene Mohamed, Banabda Mohamed Hakim dans une exposition avec Bettina Heinen-Ayech intitulée : Bettina et des amis peintres de Guelma.«Ce qui nous manque à Guelma est une école des beaux arts et plus que tout l'unité des artistes plasticiens Guelmis pour la promotion et la prise en charge des jeunestalents», nous déclare Abdelghani Dafri, et de conclure : «ce ne sont pas les adhérents qui manquent. Rien que chez nous au club, nous avons 25 enfants de 6 à15 ans et onze adultes qui forment deux catégories». En clair, une réponse succincte qui reflète une situation bien morose à Guelma.