Photo : Sahel
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzedine
Les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le chômage depuis ces dernières années et qui observent régulièrement des améliorations semblent capables d'atteindre leurs objectifs. Sur le terrain, il faut reconnaître qu'il est facile de s'apercevoir de cette réalité sans revenir aux statistiques. Aujourd'hui, les jeunes ont seulement à choisir dans quel créneau faire carrière, ils ont la possibilité d'opter pour les professions libérales ce qui leur permet de travailler pour leur propre compte ou d'opter pour l'insertion dans les postes de travail qu'offrent les différentes administrations relevant de la Fonction publique ou du secteur économique. Au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, il est rare de voir une personne sans travail à moins que cette dernière ne veuille pas avoir un emploi pour des raisons personnelles. Une virée dans les villes de la wilaya d'Aïn Defla nous montre facilement qu'une dynamique existe. Des activités commerciales sont présentes un peu partout, les locaux commerciaux distribués par les autorités locales sont occupés et exploités dans l'ensemble des communes de cette wilaya. Beaucoup de jeunes ont opté pour le travail à titre individuel, leurs activités sont apparentes. En plus, ces derniers semblent jouir d'une bonne situation financière d'autant que la plupart de ces jeunes ont eu la possibilité d'acheter un véhicule auparavant difficile à acquérir.Des jeunes, ne dépassant même pas la trentaine, arrivent aujourd'hui à rouler avec des véhicules neufs dont le prix dépasse largement le millions de dianrs.«Comment voulez-vous que les jeunes ne soient pas satisfaits des dispositifs d'emploi alors qu'ils arrivent à travailler rapidement et à acheter des véhicules neufs '» dira Khalifa selon lequel les jeunes qui disent être au chômage sont ceux qui ne veulent pas travailler puisqu'ils continuent d'être pris en charge par leurs parents. «A Aïn Defla, il est difficile de trouver des travailleurs à la journée, comme si tout le monde disposait d'un emploi» lança Mohamed avant d'ajouter qu'«il faut reconnaître qu'en Algérie, les gens ne meurent pas de faim et tout le monde parvient à obtenir l'argent nécessaire pour subvenir à ses besoins quotidiens; d'ailleurs, même les mendiants sont devenus très riches ». «Il y a mille et une façons de gagner de l'argent, il suffit d'avoir la volonté de travailler», souligna notre même interlocuteur. Par ailleurs, ces derniers temps, le nombre des fêtes de mariage ne cesse d'augmenter, ce qui montre que les jeunes ont la possibilité de se marier depuis qu'ils ont pu décrocher un travail. Durant cette période, les salles des fêtes affichent complet, ce qui montre que les contraintes présentes auparavant ont complètement disparu et qu'il suffit aux jeunes de choisir celle qui fera le chemin avec eux dans cette vie. Pour ce qui des impressions des jeunes concernant les élections législatives, nous avons constaté que bon nombre d'entre eux sont impliqués dans cette campagne électorale et activent pour le compte de nombreux candidats. «Le 10 mai, je donnerai ma voix à celui qui arrivera à me représenter convenablement au sein de l'APN», dira Samir, un jeune qui semble très attiré par les listes des indépendants. En plus de cela, une lecture de la composante des 50 listes en lice pour ces législatives nous a montré que beaucoup de jeunes sont candidats. Un jeune âgé de 31 ans est d'ailleurs en tête de liste d'un parti. «Jeunes filles et garçons sont en lice pour les 10 sièges de députation de la wilaya», dira kader avant d'ajouter que les jeunes sont beaucoup plus intéressés cette fois-ci par les élections et qu'il y aura sûrement une forte participation. «Ils ont eu leur chance pour se porter candidats et être même en tête de listes» lança khaled qui constate que la situation a changé depuis que de nouveaux partis ont obtenu leur agrément.Par ailleurs, même si certains jeunes ne sont pas intéressés par le vote, ils affirment qu'ils mettront leur bulletin dans l'urne pour barrer la route aux nombreux opportunistes qui n'essayent que de s'enrichir sur le dos des citoyens pour disparaître dans la nature une fois élus.Pour certains jeunes, les partis les plus connus semblent ne pas disposer d'assez de chance cette fois-ci pour décrocher des sièges d'autant que certains candidats sélectionnés ne sont pas assez populaires alors que les vrais militants ont été marginalisés, ce qui a poussé ces derniers à opter pour de nouveaux partis politiques. Les affiches de certains candidats parachutés dans certaines listes de la wilaya sont déchirées par des jeunes qui veulent dire cette fois-ci haut et clair non à certains candidats. Ce comportement montre que les jeunes de la wilaya de Aïn Defla sont impliqués beaucoup plus dans ces élections et semblent déterminés à donner leur voix au candidat qui la mérite afin de les représenter dignement au sein de cette instance nationale.
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Posté Le : 24/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A
Source : www.latribune-online.com