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Les jeunes privés d'infrastructures « Route de Tazoult »



Les jeunes privés d'infrastructures                                    « Route de Tazoult »

Le quartier Route de Tazoult a vu sa population doubler entre 2005 et 2011 (de 10 000 à 20 000 habitants). L'explosion démographique n'a pas été suivie par le développement de l'infrastructure indispensable, surtout celle concernant la population juvénile.
Les habitants du quartier route de Tazoult, excroissance située à la sortie Est de la ville souffrent du cadre de vie pas du tout confortable de leur cité et s'en remettent aux autorités publiques, mises au pied du mur face à un lourd passif légué par des années de navigation à vue.
Bien d'autres quartiers à la périphérie du chef-lieu de wilaya sont bien sûr dans la même situation sauf que ces derniers sont un peu mieux lotis tant ils jouissent de certaines infrastructures plus ou moins dans leur proximité. Le quartier Route de Tazoult a vu sa population doubler entre 2005 et 2011 (de 10 000 à 20 000 habitants). Cette démographie, a-t-on noté, n'a pas été suivie par le développement de l'infrastructure indispensable, surtout celle concernant la population juvénile. C'est le cas des cinq établissements scolaires qui ont besoin d'une aire de jeux pour permettre aux enfants de se détendre et de pratiquer quelques exercices sportifs. Le lycée qui devait être conçu au centre du quartier est éloigné de 6 km, ce qui n'arrange pas les choses, puisque les élèves doivent longer un axe routier où la circulation est très dense, donc dangereuse.
Cet axe routier, pour rappel, est la seule voie de passage qui relie Batna à Timgad, Arris et Khenchela. Le problème est certes dû à la rareté des terrains. Mais le wali n'a-t-il pas instruit les autorités communales d'acquérir des terrains auprès du privé ' Pourtant les particuliers arrivent toujours à se débrouiller même lorsqu'il s'agit de projeter la construction d'un dancing. En effet, ce projet a été bloqué par l'association du quartier, d'autant plus qu'il devait être érigé à proximité de la mosquée. Question: a-t-il eu l'agrément pour un tel projet' Ce qui ne manque certainement pas à ce quartier ce sont les fast-foods, les marchands de grillades et autres cafés maures situés tous sur la rive droite en sortant de la ville de Batna. Ce type de commerce est le propre de nos anciennes villes qui jouaient le rôle de relais où les voyageurs faisaient leur halte pour se restaurer; cependant, ce quartier ne peut pas se limiter simplement à cette tâche mais doit rejoindre les autres cités dans le développement.
Les jeunes n'ont justement pas de lieu où se retrouver le soir que dans ces cafés maures. «Même pas un cybercafé», nous dira Ammar El Aggoune, président de l'association du quartier. Voilà ce que doivent plutôt exiger les autorités des privés qui veulent investir en les soumettant à un cahier des charges. Face à cette situation, l'association du quartier appelle les autorités de tous ses v'ux à se pencher sur cette masse juvénile qui a beaucoup à donner, pour peu qu'on mette à sa disposition un minimum de moyens. Dans un rapport qui date de 2011 l'association avait émis le souhait de créer un club sportif au profit de 150 pratiquants toutes disciplines confondues, ainsi que la prise en charge d'une pépinière de jeunes «dont le nombre est éloquent et qui n'ont aucune activité, ni sportive ni culturelle».




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