Algérie

Les jeunes et les élites marchent côte à côte


Comme d'habitude, la marche de ce 8e vendredi a démarré vers 14 h, partir de la grande place Emir-Abdelkader. il y avait moins de monde, certes, mais les manifestants maintiennent une certaine pression, en brandissant d'autres slogans à leurs habituelles revendications. Il faut dire que la donne a un peu changé, depuis le dernier discours de Gaïd Salah.Pour certains, il est inutile de mettre la pression sur Bensalah, nous explique un ex-militant du Pags «Bensalah fait partie du système, mais il faut déloger les véritables symboles, qui sont souvent à l'ombre, la solution est ailleurs, avec ces mêmes slogans, on va sombrer dans le régionalisme, qui sera une menace à cette formidable union du peuple algérien».
Un autre retraité estime qu'il faut maintenant passer à autres choses «il faut ouvrir un dialogue avec le pouvoir avant le mois de Ramadhan, d'une part pour éviter des récupérations de tous genres et d'autre part, permettre aux institutions de l'Etat de fonctionner normalement».
Les jeunes marcheurs, eux, continuent à réclamer haut et fort un changement radical, et la dissolution de tous les partis de la majorité et la dissolution des Assemblées élues.
Pour Ratiba, une universitaire au chômage «le moment est venu pour laisser la place aux compétences féminines à tous les niveaux, on ne construit pas l'avenir d'un pays avec des youyous et des applaudissements au Parlement, l'avenir nous appartient».
En ce mois d'avril, où un bruit léger fait frissonner les vieux platanes de la capitale des Zianides, un espoir pour cette nouvelle génération se profile à l'horizon. Une révolution tranquille est bel et bien en marche.
M.?Zenasni
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