Les jeunes du pré-emploi manifesteront avant la fin de ce mois à SkikdaPour réclamer la réintégration d'un syndicaliste

Les jeunes du pré-emploi et du filet social comptent manifester avant la fin du mois courant, devant le siège de la direction du travail à Skikda pour protester contre le licenciement «abusif» du président de la coordination affiliée au Snapap. Dans un communiqué rendu public, hier, la coordination appelle ces adhérents à se rassembler devant cette direction pour dénoncer et s'élever contre la sanction prononcée par ce département à l'encontre de M. Mohamed Boulessina, président de la section syndicale des jeunes du pré-emploi de cette wilaya. Elle insiste ainsi sur la réintégration immédiate et sans condition de ce responsable. Pour donner une grande envergure et plus de poids à leur prochaine action, les syndicalistes et les représentants de la coordination dans les wilayas de l'Est sont invités à prendre part à ce mouvement.Le syndicat qui rejette la décision prise à l'encontre du syndicaliste, fait savoir que ce dernier a été suspendu de ses fonctions sous prétexte d'avoir participé au dernier rassemblement observé le 23 juin dernier à Alger. Cette sanction est qualifiée d'« abusive » car le syndicaliste était en train d'exercer un droit syndical que lui confère la loi et la Constitution. Le plus grave, explique le syndicat, c'est que le concerné n'a pas été tenu informé de sa suspension qu'il n'a apprise que lorsqu'il est allé à la direction pour s'inquiéter des retraits sur salaire remarqués sur ses fiches de paie.
Le syndicat qui déplore la démultiplication des mesures de répression en direction de ses adhérents a souligné que plusieurs autres cadres syndicaux avaient fait l'objet d'interpellation où de suspension.
La coordination indique que cette manière d'agir fait état de l'échec de la politique de l'emploi adoptée par les pouvoirs publics. Cet échec se traduit par l'absence d'une formule adéquate permettant l'intégration de ces jeunes diplômés exposés en permanence au chômage. Contestant ce dispositif précaire d'emploi créé en 2003, les quelque 600 000 exerçant dans ce cadre réclament leur intégration dans des emplois stables et permanents. Ils ont tapé à plusieurs portes et entrepris de nombreuses actions, mais en vain.