Les jeunes du douar Fatmi-Larbi bloquent la route principale à Remchi

Les habitants de la petite localité de Fatmi- Larbi, plus connue sous le nom de «La pierre du chat», située à 20 km à l'est de la daïra de Remchi, ont coupé la route vendredi après- midi avec de grosses pierre et des pneus enflammés au niveau de l'intersection menant vers Oran, Tlemcen et Béni-Saf.Les contestataires protestent contre les conditions de vie, le chômage et l'injustice. Des centaines de jeunes qui ont procédé au blocage des deux voies de cette route nationale brandissaient des banderoles et des pancartes portant les inscriptions «Halte à la hogra, au chômage et à la misère»,
«L'injustice barakat» ou encore «Nous voulons un programme d'urgence pour notre village». Les protestataires estiment qu'ils «vivent presque dans un douar, sans aucune infrastructure socio-éducative, socioculturelle ou sportive.
Les quelques 8000 habitants n'ont bénéficié d'aucun programme à même d'améliorer les conditions de vie de la population alors que la wilaya de Tlemcen a bénéficié d'enveloppes considérables ces dernières années». «Nous sommes en marge du développement, sans stade, sans maison de jeunes, sans polyclinique et sans aucun service administratif pouvant éviter à la population des déplacements vers Remchi».
La tension était vive et perceptible et les jeunes se disent «déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications» qu'ils estiment «justes et légitimes». Tard dans la nuit, les élus et les responsables de la daïra de Remchi, accompagnés par les services de sécurité, se sont rendus sur les lieux.
Après négociations avec les manifestants et malgré la promesse d'une prise en charge de leurs doléances par les autorités locales, la situation n'a pas été débloquée et le trafic est resté paralysé.
Les automobilistes étaient contraints de faire des détours de plus de 80 km pour regagner Tlemcen, Aïn-Témouchent ou Oran. Hier matin, l'axe routier était encore fermé à la circulation ; les protestataires exigent la venue du wali de Tlemcen et refusent tout compromis avec les élus locaux et les responsables de la daïra car, disent-ils, «ces responsables ne nous rendent visite qu'à l'approche des élections».