« Les jeunes doivent prendre la relève »

Quels sont les nouveaux chantiers du mouvement et ses priorités 'Le mouvement des SMA s'est éloigné, ces dernières années, de sa mission principale. Dans les années 90, son rôle, comme l'ensemble de la société, était de préserver l'unité et la stabilité du pays. Mais, après cette période, le mouvement n'a pas repris son rôle naturel qui est l'éducation des scouts dont l'objectif est de consolider l'amour du pays. D'ailleurs, c'était l'une des principales revendications des wilayas et du congrès. La méthode de travail au sein des scouts doit changer. Dorénavant, nous allons confier la gestion du mouvement aux jeunes. Les chefs scouts seront, désormais, plus jeunes. L'autre priorité est le travail de terrain par le renforcement des moyens et des capacités, des jeunes notamment, dans les wilayas les plus vulnérables. Dans cette optique, nous allons accorder plus d'intérêt aux wilayas du Sud.Justement, comment comptez-vous reprendre l'activité originelle des SMA 'Nous allons travailler dans l'espace de la société civile, nous occuper des préoccupations des jeunes surtout. Au sein de cet espace, il faut élever l'esprit patriotique parce que la génération qui a fait la Révolution disparaît au fur et à mesure. Sur les 22 initiateurs de la guerre de Libération nationale, il n'en reste que deux en vie. Ainsi, les jeunes doivent prendre la relève en créant des références parmi eux avec la préservation de l'appartenance patriotique. Le message nationaliste des générations de novembre doit continuer.Que comptez-vous faire sur les plans social et éducationnel 'Nous allons apporter notre soutien aux catégories fragiles de la société. Contrairement à ce qui a été fait auparavant, nous allons privilégier le partenariat national avec les secteurs de la solidarité nationale, de la justice, de l'environnement, de l'éducation et bien d'autres domaines. Ce sont là les secteurs à qui nous donnons la priorité. Avec le ministère de la Justice, par exemple, nous ?uvrerons à la réinsertion sociale des mineurs incarcérés. Nous aurons beaucoup de projets avec ces secteurs.Et votre relation avec les partis politiques ' On laisse la politique aux partis politiques. L'exercice politique est suprême et nous respectons tous les partis.Avez-vous constitué le quartier général de l'organisation 'Nous allons le faire dans quinze jours. La composition du quartier général compte 19 membres dont 4 filles. La plupart sont des jeunes.La gent féminine est-elle présente au sein des SMA 'Les filles ne sont pas nombreuses, elles ne représentent que près de 25% de la composante du mouvement. Pour des raisons sociales, généralement, les familles algériennes ne veulent pas que leurs filles fassent partie d'un parti politique ou d'une association. Mais, il y a aussi une autre raison : il n'existe pas de stratégie qui prenne en compte cette question. C'est l'une de nos priorités et on va s'en occuper.Quel est votre parcours au sein des SMA 'Je suis né en 1963. J'ai intégré les SMA en 1974 à El Madania (Alger). J'ai été éduqué au sein du mouvement. En 1984, je suis devenu chef de groupe scout puis chef de bureau communal et, en 1987, j'étais membre du bureau scout de wilaya (Alger). J'ai participé au congrès de la relance des SMA en juillet 1989.Pourquoi relance 'Parce que le mouvement des SMA faisait partie de l'UNJA à l'instar de l'organisation des étudiants et on s'est détaché de cette organisation de masse. Après cette relance, j'ai été élu premier commissaire des SMA de la wilaya d'Alger pour rejoindre, en 1991, le quartier général en qualité de commissaire général adjoint. Je fais partie, également, de l'organisation arabe des scouts où j'étais plusieurs fois membre des sous-commissions.Quelle est la composante des SMA 'Les cadres des SMA sont tous instruits et la plupart sont des enseignants.