Les jeunes de Sidi El Houari attachés à la famille, au quartier, à la sécurité et à l'ordre

Les jeunes des quartiers populaires de Sidi El Houari, des Planteurs et de Ras El Aïn (Oran) montrent un attachement manifeste à leur famille et à leur quartier et accordent une grande importance à l'ordre et à la sécurité, révèle une enquête sociale dont les résultats ont été présentés lundi au siège de la wilaya, au représentant du fonds des nations unis pour l'enfance (Unicef) , M. Thomas Davin, en présence des autorités locales.
Le Pr. Abdelkader Lakjaa, enseignant de sociologie à l'université d'Es-Sénia, qui a dirigé cette enquête ciblant 851 jeunes (10-19 ans),dans ces quartiers stigmatisés et marginalisés du vieil Oran, a estimé que les résultats confirment l'attachement des jeunes à l'institution familiale, à l'ordre, à leur ville et quartier natal.
Au-delà des chiffres qui montrent une tendance sur la vulnérabilité des jeunes dans sa triple dimension matérielle, psychologique et sociologique tels que la déscolarisation ou encore le décrochage scolaire, les jeunes demandent la sécurité et logement, a expliqué le Pr. Lakjaa qui a mené ce projet d'enquête, en partenariat avec l'association Santé Sidi El Houari (SDH), en vue d'une meilleure compréhension des attentes des jeunes.
Ce projet dénommé "JADIS "(Jeunes, action du développement en inclusion sociale) a été réalisé, dans le cadre d'un accord de coopération avec l'Unicef, rappelle-t-on.
Le représentant de l'organisation onusienne a estimé, pour sa part, que les attentes évoquées par les centaines de jeunes de ces quartiers en rupture de communication avec les institutions publiques, méritent d'être pris en charge par la réalisation de services de proximité et des aides et protections, en terme d'insertion et de filets de protection sociale, compte tenu de leur fragilité.
De son côté, le président de l'association SDH, M. Brixi, a mis en exergue le bien-fondé de cette enquête menée sur les jeunes, par les jeunes et pour les jeunes, a été réalisée "pour mieux comprendre cette frange sociale mais aussi pour mieux agir " afin de rétablir la confiance et la communication entre eux et les institutions publiques.