Algérie

Les Japonais s’intéressent à la pharmacie, aux transports...



Le Japon souhaite l’ouverture de son partenariat avec l’Algérie sur de nouveaux secteurs, notamment les transports, la pharmacie et l’industrie.

Pour sa part, l’Algérie souhaite conclure au plus vite un accord pour le remboursement par anticipation de sa dette vis-à-vis de ce pays.

Ces deux questions ont été au centre des entretiens entre le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, et le ministre délégué auprès du cabinet du Premier ministre japonais, chargé des politiques économiques et fiscales et services financiers, M. Yochikada Sakurada, arrivé hier à Alger. En visitant l’Algérie pour la première fois, M. Yochikada Sakurada souhaitait «se faire une opinion plus précise sur ce qui se fait dans notre pays pour se mettre dans une position de partenariat plus large», a déclaré hier M. Medelci, cité par l’APS. Les bases d’un partenariat solide et durable ayant été jetées depuis plusieurs décennies, ce partenariat ayant été développé et diversifié au fil des années, l’Algérie et le Japon veulent maintenant passer à la vitesse supérieure et la visite du responsable nippon intervient dans cette optique.

M.Medelci et son hôte japonais ont d’ailleurs réaffirmé, à l’issue de leur entretien, la volonté des deux pays de renforcer durablement les relations d’amitié et de coopération multiple et multiforme datant de plusieurs années. Le ministre algérien a déclaré que cette première visite de M. Sakurada en Algérie constituait une nouvelle étape dans l’instauration et la promotion d’un «partenariat plus large et diversifié». M. Medelci, qui a rappelé l’existence d’un vrai partenariat algéro-nippon notamment dans le domaine de l’énergie, a considéré que cette visite devrait déboucher sur la sensibilisation et l’encouragement des investisseurs potentiels à renforcer leur présence dans les secteurs de la pétrochimie, des finances et des assurances.

De son côté, le responsable japonais a souhaité l’ouverture du partenariat algéro-nippon sur de nouveaux secteurs, notamment la pharmacie, les services des transports et l’industrie. M. Sakurada a, par ailleurs, tenu à souligner que la visite du Président Abdelaziz Bouteflika au Japon en décembre 2004 avait déjà imprimé aux relations algéro-japonaises une «nouvelle impulsion».

La question de la dette extérieure a également été au menu des entretiens entre MM. Mourad Medelci et Yochikada Sakurada. Le Japon est, avec l’Italie et l’Allemagne, parmi les pays créanciers n’ayant pas encore signé avec l’Algérie un accord de remboursement par anticipation de sa dette extérieure. Selon la Banque d’Algérie, la part du Japon dans l’encours de la dette algérienne bilatérale a atteint 6% en 2005, soit l’équivalent de 900 millions à 1 milliard de dollars. L’on estime que le Japon a toujours été une importante source de financement pour l’économie algérienne. L’encours global de la dette algérienne à l’égard de cette puissance industrielle de premier plan a régulièrement baissé depuis 1996, en raison notamment du remboursement d’anciens prêts.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises japonaises se sont installées en Algérie depuis 2001, en particulier dans la réalisation d’infrastructures routières ainsi que dans les secteurs de l’énergie, de l’hydraulique et de la pêche en particulier. Les échanges commerciaux ont évolué eux aussi à la hausse ces dernières années, autour de quelque 400 millions de dollars par an. En revanche, l’Algérie n’exporte vers le Japon que des produits pétroliers pour moins de 100 millions de dollars/an.

 




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