Algérie

Les islamistes revoient leurs cartes



Les islamistes revoient leurs cartes
La défaite des formations islamistes aux législatives du 10 mai a amené cette mouvance à revoir ses cartes et à réviser certaines de ses positions de principe. Le courant islamiste en Algérie, réputé pour son éparpillement, semble se rendre à l'évidence que sa présence est conditionnée désormais pas son union.
[Les islamistes revoient leurs cartes]
Dans ce sens, TSA a appris auprès du président d'El Islah, Hamlaoui Akouchi, que des contacts auront prochainement lieu entre l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ' constituée du MSP, d'El Islah et d'Ennahda ' et deux autres formations islamistes, à savoir le Front du changement, d'Abdelmadjid Menasra, et le Front de la justice et du développement, d'Abdallah Djaballah. Objectif : présenter des listes communes aux élections locales prévues en automne prochain. « Nous estimons que ces deux formations sont les plus proches de la ligne politique prônée par l'Alliance de l'Algérie verte », précise Akouchi. Difficile de deviner le sort qui sera réservé à cette initiative, mais selon des sources proches de la mouvance islamiste, « cette démarche a de fortes chances d'aboutir pour plusieurs raisons ». Premièrement, la décision prise par Abdallah Djaballah, qui était jusque-là résolument hostile à des alliances politiques, de former un groupe parlementaire uni avec le parti de Menasra. Deuxièmement, la décision du MSP de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Il faut savoir que le président du FJD avait rejeté une première offre d'alliance avec le MSP avant les législatives à cause justement de la présence de ce parti à l'Exécutif. « Les choses ont changé maintenant », affirme notre source. Troisième point qui pourrait jouer en faveur de cette union, le taux disqualifiant qui passe de 5 % aux législatives à 7 % aux locales pour les listes électorales. Le projet de constituer un bloc islamiste a été clairement exprimé par le président du MSP, Bouguerra Soltani, devant les membres du Conseil consultatif lors de sa réunion extraordinaire tenue le 16 mai. Une source proche de ce parti a affirmé à TSA que « Soltani a annoncé son intention de rencontrer Djaballah pour le convaincre d'adhérer à cette alliance ». La rencontre n'a pas encore eu lieu, mais selon la même source, « des cadres appartenant à ces deux formations [MSP et FJD] sont en train de travailler pour organiser ce face à face ». Reste à régler un détail, la présence au sein de cette alliance de deux ennemis jurés d'Abdallah Djaballah : Hamlaoui Akouchi, d'El Islah, et Fatah Rebaï, président d'Ennahda. Tous deux avaient participé à l'éviction du cheikh de ces deux formations politiques. Une donne qui ne semble pas échapper à ces deux hommes. Pour Hamlaoui Akouchi, « cette initiative lancée par l'Alliance de l'Algérie verte peut se limiter à la confection de listes communes et à la coordination des positions politiques, sans pour autant engager les formations dans une union organique ».




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