Algérie

Les islamistes en rangs dispersés



à un peu moins de 3 mois des élections législatives, le courant islamiste attire, à lui seul, tous les regards. Un intérêt provoqué essentiellement par la victoire des partis représentants ce courant dans les pays voisins, notamment la Tunisie, le Maroc et l'Egypte. La fin de la semaine précédente a été marquée par une rumeur. Il s'agit d'une information faisant état d'un accord signé entre trois formations de cette mouvance. L'accord devait porter sur la présentation de listes communes dans les 48 wilayas du pays pour des formations ayant pour nom le MSP, El Islah et Annahdha.C'est trop beau pour être vrai. A peine l'information sortie dans les médias, les démentis et autres recadrages fusent de partout. Il faut dire que l'enthousiasme affiché par le secrétaire général d'El Islah, Hamlaoui Akkouchi, est visiblement démesuré au vu des rapports de forces qui existent entre les partis concernés. Il est difficile, par exemple, d'imaginer le MSP se mettre au même niveau que les deux autres formations créées par Abdellah Djaballah. Les premiers à démentir l'information sont donc des membres très influents du Mouvement de la société pour la paix. Des voix, comme celle de Abderrahmane Saïdi, président du Conseil consultatif, ont marqué leur différence. La question n'est pas définitivement tranchée, mais on susurre du côté d'El-Mouradia que le temps n'est pas venu pour de telles alliances. Une conférence de presse, cette matinée, va en tout cas clarifier les choses sur ce sujet.A un certain moment, on a même spéculé sur une éventuelle présence de Abdelmadjid Menacera à une telle alliance. Sauf que tous les éléments plaident pour que l'ancien ministre de l'Industrie fasse cavalier seul. Surtout que les raisons de son divorce d'avec son ancien parti sont toujours de mise.Seul contre tous, Abdellah Djabalah ne veut visiblement le soutien de personne. Le leader du nouveau parti, Parti pour la liberté et la justice, veut faire non seulement cavalier seul, mais il entend, apparemment, prouver à son monde qu'il reste la seule référence crédible du courant islamiste algérien. Il a annoncé, à plusieurs reprises, qu'il n'acceptera pas, du moins dans l'immédiat, une quelconque alliance électorale. Dans ce jeu de ténors, il reste une maigre place pour les «petits partis». Parmi lesquels le Parti pour une nouvelle Algérie ' de l'ancien secrétaire général d'El-Islah, Djamel Benabdesselam. Ce dernier, voyant ses chances «islamistes» s'amenuiser, a choisi de s'identifier dans un autre courant idéologique, à savoir celui des «nationalistes conservateurs», prônant l'identité nationale comme référent. Quant à Mohamed Saïd, il rejette catégoriquement son appartenance au courant islamiste.Une chose est sûre : aucune prévision sérieuse n'est possible en l'absence d'instituts de sondage. Surtout que la plus grande inquiétude de la classe politique s'appelle l'abstention.A. B.


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