Algérie

Les investisseurs visent l'exportation du produit local



Avant de penser déjà à l’exportation, la priorité est de créer des unités de conditionnement. Pari que compte relever un propriétaire d’une huilerie automatique de la commune de Jijel.Néanmoins, des contraintes rendent difficilement réalisable ce genre de projet.«Pour qu’on puisse lancer des projets de création de chaînes de conditionnement il faut réunir, au préalable, toutes les conditions d’un climat favorable» affirmera à ce sujet le président de l’association des oléifacteurs. En amont, souligne-t-il, il faut tisser un partenariat durable avec des oléiculteurs pouvant fournir les huileries en quantités suffisantes d’olives de qualité, autrement dit, issues d’une cueillette et d’un stockage répondant aux normes en vigueur. «Présentement, il est difficile de trouver un partenaire pouvant satisfaire cette condition majeure, puisque la majorité des exploitations sont familiales. Par conséquent, la production qui en est engrangée est destinée en grande partie pour leur propre consommation. Le reste est commercialisé dans leur entourage immédiat » révèlera encore le même interlocuteur. Cela étant dit, on peut à Jijel créer ce climat favorable, bien sûr en donnant l’opportunité aux opérateurs d’investir. «Dans le cadre des programmes de soutien à l’oléiculture, de la production passant par l’extraction, la transformation et le conditionnement, l’Etat a fourni des efforts considérables. Ces programmes ont permis, entre autres, de concrétiser plusieurs projets de huileries automatiques et semi modernes à travers le territoire de la wilaya et surtout l’introduction d’exploitations de type intensif. Actuellement, on compte 3.000 hectares et cette surface est appelée à augmenter dans le futur. Aussi, dans l’optique de la modernisation de la filière, des campagnes de sensibilisation et de formation au profit des oléiculteurs et oléifacteurs sont constamment organisées par la direction des services agricoles (DSA) en collaboration avec la chambre d’agriculture, de manière à ce qu’ils aient continuellement connaissance de la maîtrise des nouvelles techniques» souligne le président de la chambre. L’une des solutions envisagées par le président de l’association des oléifacteurs de Jijel pour garantir une relance durable de l’oléiculture dans la région est d’élargir les surfaces oléicoles à l’arrière pays qui répond, de par son relief, à toutes les conditions qu’exige le développement de cette culture. Selon des oléiculteurs de la wilaya, on peut exploiter jusqu’à  20.000 hectares ou plus. «L’arrière pays recèle des surfaces propices aux exploitations intensives. En investissant dans ce créneau, on multipliera largement la production d’huile. En plus, avec le mode intensif, on aura, à coup sûr, une production de qualité et des exploitations constamment sujettes à des itinéraires techniques. Ce qui diminuera sensiblement la prolifération de maladies, telles que la mouche qui a ravagé actuellement une part importante de notre récolte» indiquera Bouaziz Mahiedinne. Et de conclure : «nous avons à Jijel un bon sol, un climat méditerranéen favorable à la culture des olives, un Etat qui a démontré depuis des années sa volonté pour la relance de la filière et enfin des investisseurs capables de relever le défi. Par voie de conséquence si on arrive à renforcer cette synergie actuelle par de nouveaux débouchés, j’en suis sûr que la production de l’huile d’olive de notre wilaya qui est actuellement l’une des meilleures sur le marché local gagnera en qualité et en quantité, et on pourra même l’exporter». Quoi qu’il en soit, tous les intervenants sont d’accord pour dire que la solution réside dans la culture intensive et la modernisation des unités d’extraction de l’huile d’olive.


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