Algérie

Les investisseurs touristiques vident leur sac


À entendre toutes ces interventions des investisseurs privés avec leurs lots de problèmes, le tourisme ne peut en aucun cas, à moyen terme du moins, se substituer à la rente pétrolière. En effet, c'est ce qu'on a ressenti lors de la rencontre qui a regroupé mardi au complexe touristique Atlantis, implanté à Sassel plage, les investisseurs locaux et Mohamed Hamidou, ministre du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial, à l'issue de sa visite de travail effectuée dans la wilaya de Aïn Témouchent.Ces interventions ne sont en fait qu'un échantillon des 76 chefs de projets d'investissement privé recensés dans la wilaya devant offrir une capacité d'accueil de 12 921 lits et générer 2701 postes d'emploi, selon les chiffres avancés par Maameri Hamouda, directeur du tourisme de la wilaya, lors de sa présentation de la situation de son secteur. Dans son intervention, Benchâane Larbi, propriétaire du complexe touristique M'hidine, a évoqué son projet d'hôtel en cours de réalisation et conçu avec une architecture singulière sous forme de bateau à la plage Terga, avec une capacité d'accueil de 650 lits, en plus d'un centre de thalassothérapie moderne, non sans s'inquiéter des contraintes auxquelles il fait face. "Des repris de justice qui bénéficient de la grâce présidentielle un 5 juillet, et le lendemain les APC leur octroient des concessions de solariums, en squattant des parcelles de sable.
J'en suis malade ! Je suis navré quand on déclare que le tourisme va se substituer à la rente pétrolière, alors qu'on scrute chaque conseil des ministres qui se tient sur une hypothétique programmation d'un examen du dossier du tourisme. Tous nos complexes souffrent de l'environnement extérieur. On ne peut pas retenir les 6 millions d'Algériens qui partent à l'étranger", s'est-il exclamé. De son côté, M. Djaâlab, propriétaire du complexe Atlantis, a exposé le problème de l'absence d'un permis d'exploitation qui perdure depuis deux longues années, c'est-à-dire depuis l'ouverture de son complexe.
Quant à Brahim Torki, propriétaire du village touristique Dorian Beach Club qui emploie 300 travailleurs dans la haute saison et 140 travailleurs dans la basse saison, il a exposé ses nombreux démêlés qui, selon lui, "ne peuvent trouver de solution qu'au niveau national, loin des fausses promesses".
En réponse à ces préoccupations, le ministre a indiqué qu'avec la prochaine révision des lois régissant le secteur du tourisme et de l'artisanat et la numérisation du secteur, les pouvoirs publics parviendront à réduire la bureaucratie, sinon à éradiquer toutes les barrières bureaucratiques. Pour M. Hamidou, le tourisme algérien souffre d'un déficit de promotion, du moment que le pays recèle d'énormes richesses qui peuvent inciter les touristes étrangers à le visiter.

M. LARADJ
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