Les investisseurs montent au créneau

L'hôtel Dar El Âaz, sis dans la ville d'El Kala, a abrité, dans l'après-midi de jeudi, un conclave inédit consacré principalement à la problématique du prix élevé du mètre carré des concessions de terrains pour l'investissement productif.Une vingtaine d'investisseurs et des représentants d'organisations patronales dont, entre autres, l'Académie des investisseurs dans le secteur du tourisme et la Confédération algérienne du patronat (CAP), ont affirmé : «Nous avons lancé des projets de production industrielle et de structures touristiques mais faute de démarrage effectif desdits projets à cause, principalement, du manque d'électricité, d'eau potable, de gaz naturel ainsi que l'aménagement à l'intérieur (VRD) des ZAC et ZI, nous subissons, la mort dans l'âme, le prix très élevé de la concession qui est, pour information, dans notre wilaya, de 15 000 dinars le mètre carré, et ce, par année. De fait, certains investisseurs payent, entre 1 et 3 milliards, la concession du terrain chaque année. C'est une charge insupportable et très lourde pour les finances des entreprises qui ne sont même pas en phase de démarrage de leur production respective.
Aussi, avons-nous contracté des crédits bancaires importants et que nous devons honorer dans les prochains mois. C'est un cercle infernal et qui peut nous mener tous en prison.»
Nos interlocuteurs ont relevé que «El Tarf est en première position en matière de prix élevé de la concession de terrain pour investissement, tous secteurs confondus.
Les wilayas limitrophes (Annaba, Guelma et Souk Ahras), aux potentialités plus importantes, appliquent des prix raisonnables et abordables. La fourchette des prix varie entre 6 et 10 000 dinars le mètre carré.
Nous interpellons le président de la République pour une révision à la baisse du mètre carré. Le cas échéant, nous serons ramenés à mettre la clé sous le paillasson et à abandonner ces investissements».
Quoi qu'il en soit, les pouvoirs publics sont dans l'obligation de trouver un terrain d'entente avec les 140 investisseurs que compte la ZI (zone industrielle d'El Matroha, commune d'El Tarf) et la ZET (zone d'expansion touristique d'El Batah).
Ce sont des dizaines de projets qui peuvent générer, au bas mot, plus de 20 000 emplois directs.
Daoud Allam