Algérie

Les investissements portés à 200 millions de dollars



Le protocole d'accord conclu jeudi, à Tripoli, par les deux compagnies, Sonatrach et National Oil Corporation, prévoit un retour en Libye de Sonatrach, mais aussi une mobilisation de ses filiales au profit de la maintenance et de la remise en service de certaines installations pétrolières libyennes.Le groupe public des hydrocarbures, Sonatrach, va étoffer ses investissements en Libye. Le P-DG de la compagnie a annoncé, jeudi, une hausse à 200 millions de dollars des investissements de Sonatrach dans l'amont pétrolier libyen, contre 150 millions de dollars actuellement. Lors d'une rencontre avec le président du conseil d'administration de la National Oil Corporation (NOC), Mustafa Sanalla, sanctionnée par la signature d'un protocole d'accord, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a souligné la nécessité d'un retour "dans les meilleurs délais" de son groupe en Libye, d'autant que la demande mondiale de pétrole et de gaz naturel est en hausse.
Titulaire déjà d'un permis d'exploration et de développement dans le bassin de Ghadamès, Sonatrach nourrit désormais l'ambition d'exploiter d'autres opportunités d'investissement en Libye, seule ou en partenariat avec la NOC ou avec des entreprises étrangères activant dans le pays, a indiqué M. Hakkar, dont les propos ont été repris par l'agence officielle APS. "Notre objectif est de reprendre l'activité rapidement et de commencer à développer les champs découverts", a déclaré le patron de Sonatrach, lors de la cérémonie de signature dudit protocole. "À travers cet accord, nous voulons définir une vision future pour préparer des plans de développement des champs découverts dans les deux zones à Ghadamès", a-t-il ajouté.
Ainsi, il a été question du retour de Sonatrach en Libye, mais aussi des moyens à mobiliser afin de redémarrer la production dans les champs exploités par Sonatrach. Mais pas seulement. Il s'agira de mettre les filiales de Sonatrach à contribution dans la maintenance, la réactivation des pipelines, la construction des réservoirs et le forage de puits, a fait savoir le responsable de la NOC, Mustafa Sanalla. Les représentants des deux compagnies ont notamment insisté sur les études géophysiques, la maintenance des machines de forage, les travaux technologiques et la formation assurée par l'Institut algérien du pétrole au profit de la partie libyenne. Le protocole d'accord conclu jeudi, à Tripoli, par Sonatrach et la NOC prévoit ainsi un retour en Libye de Sonatrach, mais aussi une mobilisation de ses filiales au profit de la maintenance et la remise en service de certaines installations pétrolières libyennes. Après avoir été mis à genoux après les longues années de guerre civile, le secteur pétrolier libyen aspire à un temps de renaissance qui permettra à sa production de retrouver les niveaux d'avant la crise politique.
Le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, a indiqué, jeudi, dans une interview accordée au média russe Spoutnik, que son pays comptait porter le volume de sa production à environ 1,5 million de barils par jour en 2022-2023. Troisième producteur africain de pétrole, la Libye pompe actuellement entre 1 million et 1,2 million de barils par jour. Tout en appelant à une reprise rapide des activités de Sonatrach en Libye, le ministre libyen a souligné la nécessité de développer rapidement les explorations gazières de son pays et de travailler avec les compagnies internationales dans ce domaine.

A. Titouche


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