Les investissements libyens concentrés en Afrique

Ayant  créé en 1981 la Libya Arab Africa Investment Company (Laaico) avec comme principal objectif de contribuer au développement des économies africaines à  travers des investissements dans des secteurs susceptibles de doper la croissance, le colonel El Gueddafi multiplie les efforts pour s'imposer en Afrique. En quelques années, les investissements libyens ont quadruplé, passant de 31,8 millions de dinars libyens (environ 25 millions de dollars) en 1991 à  1,93 milliard de dinars (1,5 milliard de dollars) en 2008. La Libye prête une attention particulière au secteur de l'immobilier, qui regroupe les hôtels et les infrastructures touristiques, injectant pas moins de 950 millions de dinars en 2008 dans divers pays africains. Dans le domaine touristique, les statistiques indiquent une présence massive de la Libye dans l'hôtellerie avec  23 unités hôtelières propriété de Laaico, qui se répartissent sur 15 pays, à  savoir la Tunisie, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda, le Gabon, le Congo, le Burkina Faso, le Tchad, la Centrafrique, le Ghana, la Gambie, la Guinée, le Mali et le Togo. Au total, une trentaine de pays africains ont bénéficié d'investissements libyens dont la Tunisie, la Mauritanie,le  Sénégal, l'Egypte, Soudan, Madagascar, la Zambie, l'Afrique du Sud  ainsi que Sao Tomé et Principe. La Libye a lancé, par ailleurs, la «cité administrative Mouammar El Gueddafi » à  Bamako qui abritera la Primature ainsi que l'essentiel des départements ministériels, mais aussi les directions de certaines structures administratives.
Selon le journal malien African Manager, la Libye s'est engagée à  construire deux tours jumelles, 30 bungalows, une base nautique ainsi qu'un village artisanal et à  aménager les berges du fleuve Niger à  Bamako. Le pays d'El Gueddafi affiche son ambition de racheter  des hôtels au Maroc, en Egypte, en Afrique du Sud et même en… Algérie.