Algérie

"Les investigations se poursuivent"



Les "têtes de la discorde" "ont été démasquées" et "sont aujourd'hui en train de subir la sanction juste et équitable qu'elles méritent par la force de la loi".Les détentions opérées dans le cadre des affaires des "complots contre l'armée" ne suffisent visiblement pas. Le chef d'état-major de l'ANP a laissé entendre que la purge se poursuivra et touchera d'autres personnalités. Dans un discours prononcé hier à Ouargla, Ahmed Gaïd Salah a annoncé que les enquêtes dans le cadre de "complot" contre l'armée se poursuivent et que d'autres personnes seront concernées. Tout en rappelant que les "têtes de la discorde" "ont été démasquées" et "sont aujourd'hui en train de subir la sanction juste et équitable qu'elles méritent par la force de la loi", le chef d'état-major de l'armée indique que d'autres "investigations" sont en cours. "Subir la sanction" sera également le sort de "tous ceux qui sont impliqués dans le complot contre l'Armée nationale populaire et l'Algérie, en commettant des actes criminels", a-t-il poursuivi.
Cela ne s'arrêtera pas là, puisque d'autres responsables, "que les enquêtes persévérantes et approfondies en cours ne manqueront pas de dévoiler à l'avenir", seront "eux aussi sanctionnés de manière juste et équitable par la force de la loi". Outre l'"atteinte à l'image de l'armée", Ahmed Gaïd Salah accuse les anciens généraux, Athmane Tartag et Mohamed Mediène, qu'il ne cite pas nommément, d'avoir travaillé pour "mal interpréter" la proposition faite par l'armée d'aller vers l'application de l'article 102 de la Constitution. L'appel de l'armée à l'application de l'article 102 a suscité "de nombreuses interprétations erronées et tendancieuses de la part des têtes de la bande qui ont créé autour dudit article une agitation afin de faire avorter toute démarche présentée par le commandement de l'Armée nationale populaire". Ces anciens généraux sont accusés d'être "les ennemis de toute démarche salutaire même si elle est en faveur du pays" car "leur parcours professionnel témoigne qu'ils n'ont rien donné à cette armée, pour la simple raison qu'ils se sont affairé à réaliser leurs intérêts personnels étroits".
Plus que cela, le chef de l'armée évoque un "ressentiment" que nourrissent ces personnalités envers lui. "(?) Il semble que leur ressentiment envers l'armée et son commandement a atteint un tel degré qu'ils sont véritablement contrariés par toutes ces étapes de développement que notre armée a franchies sur plus d'un plan." Hasard du calendrier, ce nouveau discours d'Ahmed Gaïd Salah survient le même jour que la tenue des auditions qui ont conclu au maintien des généraux Tartag et Mediène, ainsi que Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune en détention. Les trois premiers ont été mis en détention le 5 mai dernier, tandis que la secrétaire générale du Parti des travailleurs est en prison depuis le 9 du même mois. C'est également au moment où Gaïd Salah prononçait son discours à Ouargla que le procès d'Ali Haddad (dans son volet lié au passeport) a été reporté au 3 juin prochain.

Ali Boukhlef


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)