L'augmentationcroissante du nombre d'intoxications par des produits d'origine chimique etmédicamenteuse reste toujours d'actualité. Plus de 500 demandes pouridentification et dosage de produits toxiques, suite à des admissions au CHUd'Oran, sont enregistrées, annuellement, par l'unité d'urgence toxicologique.Dans ce cadre, 64% des intoxications restent volontaires, alors que 17% sontaccidentelles. La deuxième rencontre scientifique du département de Pharmacieorganisée, depuis samedi, à l'Hôtel Royal, sur les urgences toxicologiques etle suivi thérapeutique, illustre, encore une fois, cette problématique.Sponsorisée par plusieurs laboratoires, ce séminaire auquel ont pris part lesprofessionnels, les urgentistes, les réanimateurs et les toxicologues duterritoire national ouvre le champ de concertation à la prise en charge réelleet efficace des patients en matière de diagnostic, de pronostic et detraitement. Une démarche qui s'avère positive et efficace selon la présidentedu comité d'organisation, le Professeur Rezk Allah, du fait qu'elle coordonneles efforts entre les cliniciens, les analystes et les pharmaciens dans laprise en charge de ce dossier. L'étude, réalisée de 1994 à 2006 à l'échellenationale, vient encore une fois souligner le nombre global d'intoxiqués et quis'élève, selon les intervenants, à 26.997, engendrant 427 décès dont 16.784 dusaux médicaments. 69 personnes sont décédées suite à des intoxicationsmédicamenteuses. Ceci explique, selon la présidente du comité, que lesintoxications d'origine médicamenteuse viennent en première place avec les 2/3 descas. Les médicaments les plus incriminés sont les benzodiazépines avec un tauxde 73%. Parallèlement à cela, d'autres communications sur la place de l'analysetoxicologique en urgence hospitalière, les intoxications aux pesticides et auxantidépresseurs ont été présentées respectivement par des professeurs du CHUd'Oran. L'évaluation des intoxications aiguës par les médicaments et l'urgencetoxicologique ont été explicitées par des professeurs du CHU d'Annaba etd'Alger. Par ailleurs, l'étude réalisée par le service de toxicologie du CHUd'Annaba indique que 18% des accidents de la circulation se produisent à causede chauffeurs sous l'effet de l'alcool. Selon le Professeur Djafer du CHUd'Annaba, sur les 1.394 demandes d'alcoolémie enregistrées, 20,23% des analysesont révélé que le taux d'alcoolémie dans le sang dépasse les 0,10 g/l et ce,dans les wilayas de Annaba, Taref et Guelma. Par ailleurs, le ProfesseurLafargue de l'Académie nationale de Pharmacie en France a explicité, pour sapart, la toxicologie hospitalière d'urgence et le rôle d'une formationthéorique et pratique de qualité pour la prise en charge du patient. Notons, par ailleurs, que d'autrescommunications animées par de nombreux professeurs sur le suivi thérapeutiqueont été tenues dans l'après-midi et un riche débat a clôturé ces journéesd'études.
Posté Le : 12/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com