Algérie

Les intervenants exigent des partenaires étrangers solides



Les intervenants exigent des partenaires étrangers solides
Les membres du Conseil de la nation ont été peu nombreux, hier, (huit seulement), à intervenir dans les débats sur le projet de code minier présenté par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Leurs préoccupations ont tourné autour de la « solidité » et de la « compétence avérée » des partenaires étrangers qui auront à développer le patrimoine minier national ainsi qu'autour du « contrôle » et des perspectives de l'emploi pour les régions du sud du pays. Hasni Saïdi, élu de Béchar, a posé, d'emblée le problème du « sérieux » dans le choix des partenaires étrangers en exigeant qu'ils aient « les compétences nécessaires pour assurer la solvabilité du projet » et assurer pour notre pays « un transfert de savoir-faire ». Le sénateur faisait allusion à la faillite du partenaire australien GMA dans le projet de valorisation des gisements d'or de Tidikelt et d'Amessmassa, à Tamanrasset. Pour ce dernier, notre pays a besoin d'« une stratégie plus claire » dans le domaine de la valorisation minière, ajoutant que le privé national « a été marginalisé » et « les entreprises de réalisation nationales comme l'Office de recherche en géologie minière (ORGM) mises en faillite ». Le même intervenant a également déploré l'octroi de titres d'exploitation jusque dans « le tissu urbain et au sein des exploitations agricoles », ce qui a généré, pour une ville comme Béchar où l'on a recensé 21 carrières (certaines ont été fermées entre temps) des « problèmes de santé pour les populations et des risques sur l'environnement », ajoute-t-il. Pour Abbas Bouamama, élu d'Illizi, ce sont les questions de l'emploi qui priment, demandant au ministre de l'Energie où en sont les « engagements du gouvernement pris lors de la dernière visite de M. Sellal ». Ceux-ci n'auraient pas été tenus, selon lui, « par Sonatrach et les autres entreprises du secteur ». Même les plus chanceux, ceux qui ont réussi à décrocher un emploi, « leurs contrats non pas été renouvelés », a-t-il souligné appelant les pouvoirs publics à la décentralisation pour « donner compétence en matière de recrutement aux directions régionales sur place ». Pour les autres intervenants, c'est cette disproportion entre « tous ces avantages accordés à l'investissement national et étranger et les résultats négatifs réalisés dans le domaine » qui pose problème. Le rapporteur de la commission économique, Chenini, a soulevé, de son côté, d'autres questions. Il a voulu savoir, primo, pourquoi le gouvernement a présenté un nouveau projet de loi au lieu de « se contenter d'un simple amendement des dispositions de la loi minière de 2001 ' ». Secundo, pourquoi envisage-t-il de « donner des avantages aux investisseurs quelle que soit la zone d'emplacement du site minier ' ». Enfin la mise en ?uvre du droit de préemption n'a pas échappé à certains intervenants qui ont tenu à attirer l'attention du gouvernement sur le fait que le projet de code minier ait « omis d'en faire référence » comme il a omis de définir par la même « la liste de gisements stratégiques ». M. Yousfi a, dans ses explications, mis en avant les objectifs attendus de cette nouvelle loi minière, à savoir « la valorisation du patrimoine minier national qui recèle de grandes potentialités, la création de l'emploi dans les zones enclavées et une plus value économique pour le pays ». La chute de la production minière est liée au fait que « la recherche a été dévalorisée », ce que « la présente loi envisage de pallier », selon lui. Le ministre n'a pas exclu d'étudier, à la demande des parlementaires (la question a été soulevée dans les deux chambres), la possibilité de réserver une partie du produit de la redevance actuellement versée au Fonds commun des collectivités locales (FCCL) « aux communes dont relèvent les sites miniers et ce pour encourager l'investissement ».




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