Algérie

Les internes se mettent de la partie



Le secteur de la santé n'est visiblement pas près de se dégager de ce cycle infernalLe mouvement de grève des médecins résidents, dont le chapitre tarde à être clos, a déteint sur le reste de la corporation des travailleurs de la santé.
Il semble que la contestation soit devenue le maître-mot des différentes catégories composant le personnel médical du pays. Le mouvement de grève des médecins résidents, dont le chapitre tarde à être clos, a déteint sur le reste de la corporation des travailleurs de la santé. Ainsi, en simultané avec ce débrayage qui a ostensiblement fragilisé ce secteur d'activité, les internes en médecine ont décidé il y a peu, de rejoindre la protesta. C'est depuis mardi dernier que ces derniers ont abandonné leurs postes au sein des différents établissements hospitaliers, au niveau national. Dans un communiqué publié le 20 mars, le Collectif autonome des internes en médecine algériens a annoncé le boycott du stage interne, dont le début était prévu à la même date. Le Caima fait par ailleurs état d'une surcharge de travail qui est l'une des conséquences de la grève des médecins résidents, estimant de ce fait, que les internes n'ont pas été formés pour effectuer ce travail. Des sit-in ont eu lieu au niveau des CHU d'Alger, Annaba, Constantine et Batna pour se solidariser avec les médecins résidents, mais pas que. Les manifestants ont mis sur la table une série de revendications socioprofessionnelles. Sur leur liste de doléances figurent entre autres, «l'application des lois relatives au statut de l'interne, la suppression des évacuations à la charge de l'interne...», est-il mentionné dans le même communiqué. Ils réclament également l'amélioration de leurs conditions de travail et des garanties pour leur sécurité au sein des établissements où ils travaillent. Le Caima a encore affirmé, au nom de l'ensemble des internes en médecine, que la grève se poursuivra tant que les exigences exprimées resteront en berne.
Cette grève vient donc prolonger la série de débrayages qui ont caractérisé des mois durant, les activités du secteur de la santé. Par conséquent, le malaise ne sera que plus grand. Car il y a lieu d'indiquer que les conséquences de cette grève seront plus graves que les précédentes, dans la mesure où ses effets impacteront de façon plus importante les hôpitaux. La situation n'ira sans nul doute pas en s'améliorant, avec les médecins spécialistes qui ont annoncé l'entame d'une grève cyclique à compter du 27 du mois en cours, avec comme principal motif «le scandaleux traitement que subissent nos collègues résidents depuis quatre mois, embarqués comme des criminels», ont-ils avancé dans un communiqué. A côté de cela, leurs revendications ont trait à la révision du statut du praticien de la santé, la réforme de la loi sur la santé en impliquant réellement le praticien spécialiste dans ce projet et tous les acteurs de la santé en Algérie. De leur côté, les médecins résidents entreront dans leur cinquième mois de grève, ils se sont montrés déterminés en boycottant une seconde fois, la deuxième session de l'examen du Diplôme d'études médicales spécialisées (Dems). Ils ont pointé du doigt le fait que leur situation traîne toujours et que rien de bien concret ne se profile à l'horizon, accusant la tutelle de ne pas assumer ses responsabilités. C'est la première fois qu'une telle crise s'empare du secteur de la santé. Certes, la protestation existe depuis des années au sein des établissements de santé, mais des solutions et des compromis arrivent toujours à être trouvés. Avec des débrayages à répétition, le secteur de la santé n'est visiblement pas près de se dégager de ce cycle infernal. Déjà que les autorités publiques peinent à gérer une seule crise, qu'en sera-t-il avec trois à la fois' Sachant que les proportions de ces dernières sont amenées à devenir demeusurées.


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