Les fonctionnaires des services économiques des établissements scolaires organisent aujourd'hui une journée de protestation pour exiger entre autres l'actualisation du statut des intendants.Deux jours de protestation le 2 et 3 octobre prochain sont également programmés pour exprimer les doléances des intendants «au bas du classement des fonctionnaires de l'éducation». Selon Mustapha Nouaouria, président de la commission des travailleurs des services économiques affiliée à l'Unpef, le syndicat dénonce la «discrimination» pratiquée par la tutelle, concernant la vente du livre scolaire. La marge de bénéfice de 15% accordée aux libraires sur la vente des manuels scolaires constitue une source de mécontentement des intendants des établissements scolaires. «Nous ne touchons aucune indemnité pour le travail lié à l'acquisition ou la distribution du manuel, alors que pour les privés qui ne fournissent aucun effort, elle leur est distribuée gracieusement», souligne le président de la commission des services économiques contacté hier par téléphone. Le syndicat revendique la suppression de la tâche de la vente du livre scolaire des fonctions de l'intendant.
«Le ministère de l'Education doit prendre les mesures adéquates pour le transfert de cette tâche, puisqu'elle constitue une source d'anarchie et de stress au sein des établissements scolaires sans aucune compensation matérielle pour les fonctionnaires.»
Le syndicat dénonce l'absence de toute forme de protection de ces fonctionnaires qui ont à gérer parfois des sommes énormes. «Certains de nos confrères manipulent des budgets pouvant atteindre 35 milliards de centimes avec tous les risques que cela comportent», indique notre interlocuteur qui veut attirer l'attention sur le fait que les intendants ont une responsabilité pécuniaire et pénale en cas de perte et autre mauvaise utilisation de ces fonds. Le bureau d'un intendant dans la wilaya de M'sila a fait l'objet d'un cambriolage. «Cela démontre la fragilité des moyens matériels et législatifs qui couvrent notre activité», explique le président de cette commission syndicale.
L'autre source de problèmes est la distribution de la prime de solidarité au profit des enfants scolarisés issus de familles nécessiteuses. La commission syndicale dénonce la procédure de sa distribution qui «porte atteinte à la dignité des parents concernés» et plaide pour la révision du mode de distribution. «Il existe des moyens plus modernes, plus fiables et plus discrets que la distribution en liquide», souligne M. Nouaouria.
Le mouvement de protestation qui vise à paralyser toutes les opérations liées à la vente ou à la distribution du livre ainsi que le paiement de la prime de solidarité a aussi pour objectif de dénoncer le classement à la catégorie 8 de ces fonctionnaires. «Nous ne renoncerons pas à nos droits», souligne le syndicat.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 14/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fatima Aït Khaldoun Arab
Source : www.elwatan.com