Le retour des
intempéries, la semaine dernière, et notamment durant les journées de mercredi
et jeudi derniers, a fait sept morts et onze blessés au niveau de plusieurs
régions du pays.
Le bilan le plus
lourd a été enregistré à Skikda avec 3 morts et 7 blessés à l'issue de
l'effondrement d'une bâtisse. Les violentes averses qui se sont abattues trois
jours durant ont littéralement submergé les cités et les rues de Skikda,
particulièrement dans sa partie basse, suite au débordement de l'Oued Zeramna,
suivi par l'Oued Saf Saf. L'alerte a commencé la nuit du mercredi dernier
lorsque le niveau des eaux avait atteint un seuil critique. Au niveau des
locaux commerciaux et des logements situés au rez-de-chaussée, c'est carrément
la catastrophe. Un paysage de désolation partout ailleurs, que ce soit au
niveau de la Cité des Frères Saker, de la Cité Boulkeroua, de la CIA, des Cités
des 500 et des 700 logements ainsi qu'au niveau de l'Avenue Houari-Boumediene
où les crues ont paralysé la circulation automobile. Ainsi, selon la cellule
communication de la wilaya, à Stora, 3 personnes, deux hommes et une femme qui
se trouvaient à l'intérieur du bar le «Petit Mousse», ont perdu la vie et sept
autres ont été blessées à la suite de l'effondrement de la vieille bâtisse qui
abritait cet établissement. A Hamadi Krouma, la situation n'était guère plus
reluisante, les secouristes ont eu fort à faire pour dégager les nombreux
citoyens piégés chez eux ou bien sur la route. 13 familles dont les habitations
ont été inondées ont été secourues puis hébergées par les autorités dans des
locaux communaux. La cellule de crise présidée par le wali a été mise en place
dès l'annonce du mauvais temps pour gérer la situation et coordonner l'action
des secouristes sur le terrain. Tous les moyens humains et matériels ont été
déployés pour faire face au sinistre, comprenant, entre autres, des
embarcations de la Protection civile. Les éléments de la Sûreté nationale, de
la Gendarmerie et de l'ANP ont été appelés en renfort au vu de la gravité de la
situation. Sur ce plan, il faut bien saluer le mérite de ces secouristes qui
ont bravé souvent le danger pour sauver des vies humaines. A Guelma, les fortes
précipitations de ce début de février, qui ont dépassé la barre de 102 mm, ont
eu des répercussions tragiques en accentuant les trombes d'eau et les
ruissellements qui se sont déversés impétueusement dans la rivière qui traverse
la ville d'Oued Zenati, la faisant sortir de son lit et inonder les zones
riveraines. A la cité Kaâs, le lotissement N°2 du chef-lieu de daïra situé en aval
de l'Oued a été littéralement inondé par les eaux d'une hauteur de deux mètres,
et une mère de famille (35 ans) et ses deux enfants (5 et 8 ans) sont morts
noyés au rez-de-chaussée de leur habitation. Les victimes ont été surprises
dans leur sommeil par une forte submersion qui s'est amplifiée vers 01h du
matin de jeudi, et les services de la Protection civile ont été contraints à
l'effraction des fenêtres pour évacuer les dépouilles des noyés.
A Oran, deux personnes, une femme et un homme
âgés respectivement de 27 et 36 ans, sont décédées à la suite de l'effondrement
d'un mur en pierres et d'une dalle d'une habitation menaçant ruine située au
20, rue Fellah Abdelkader à Chollet. Le sinistre s'est produit mercredi dernier
aux alentours de 15h30, une journée qui a été précédée de pluies diluviennes
qui se sont abattues sur la ville d'Oran depuis le début de la semaine
dernière. Alertés, les agents de la Protection civile qui se sont déplacés sur
les lieux ont dû démolir un autre mur pour pouvoir extraire les deux corps
inertes. Selon le père du défunt, M. Bennejma, l'alerte a été donnée depuis
quelques années lorsque la dalle du niveau supérieur s'est effondrée. Ce qui a
irrité ce chef de famille de 10 membres est le fait que les occupants de la
construction mitoyenne présentant les mêmes risques ont été évacués et ont
bénéficié de logements neufs, étant donné que tout le lotissement est un bien
public. Les contrôles effectués sur tout le site ont conclu la menace de ruine
depuis 1975, a précisé notre interlocuteur, et que, depuis, l'OPGI a refusé de
percevoir les loyers. Sentant le danger imminent, le père de la victime avait
sollicité le même office pour entreprendre des travaux de consolidation et que
cette requête avait été refusée. Les quelques opérations de renforcement de la
bâtisse n'ont servi à rien étant donné que l'irréparable s'est produit.
Enfin, à Lakhdaria, une partie d'une maison
s'est effondrée avant-hier et a causé des blessures à quatre occupants d'une
même famille, dans le quartier Abane Ramdane. Les blessés ont été pris en
charge au niveau du centre hospitalier de Lakhdaria où ils ont reçu les soins
appropriés, et furent par la suite logés dans une demeure plus commode par les
services concernés. Les raisons qui ont provoqué cet affaissement furent
imputées à la dégradation des conditions atmosphériques et à l'état peu solide
de la maison construite en matériaux hétéroclites.
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Posté Le : 05/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C, A B M M & F H
Source : www.lequotidien-oran.com