Algérie

Les intempéries ne sont pas seules en cause



Les intempéries ne sont pas seules en cause
Les intempéries qui ont frappé ces derniers jours le nord du pays ont entraîné une flambée des prix des fruits et légumes. Cette hausse est estimée à 40%, selon le porte-parole de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), M. Boulenouar. Ce dernier a précisé, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger que, « les prix ne vont pas baisser avant le début du mois d'avril, période d'entrée sur le marché de gros des produits des régions côtières et de la Mitidja ». Selon ses propos, le marché national connaîtra un manque de fruits et légumes. Les tempêtes de neige annoncées auront certainement des conséquences néfastes sur la qualité des produits qui seront mis en vente. L'intervenant dira que les prix des fruits et légumes ne sont pas fixes. « Beaucoup de paramètres entrent en jeu. » Il cite, à titre d'exemple, le principe de l'offre et de la demande, la distribution, le rôle des chambres froides, les importations... Sur ce sujet précis, M. Boulenouar a indiqué que « le nombre croissant d'importateurs de fruits et légumes est une preuve de l'échec de la politique de production adoptée jusqu'à présent. Les prix ne cessent d'augmenter et les produits de qualité se font de plus en plus rares sur les marchés nationaux ». Et aux intervenants de reconnaître tout de même que la flambée vertigineuse des prix des fruits et légumes n'est pas seulement la conséquence directe des intempéries, les spéculateurs et la mauvaise gestion ont été mis à l'index. Pour sa part, Akli Moussouni, ingénieur agronome et spécialiste en économie agricole, estime que l'Algérie possède le climat le plus favorable pour l'agriculture mais... malheureusement, c'est « mal exploité ». L'expert a indiqué qu'il est impératif de repenser les politiques agricoles qui « ont prouvé leur inefficacité » sur le terrain qui se confirme par l'instabilité des prix des produits agricoles. Faute de campagne de dépistage, de sensibilisation et de prévention, M. Moussouni a indiqué que la production de l'huile d'olive ne sera pas importante cette année. « 95% des oliviers sont atteints de la maladie connue sous le nom de la mouche de l'olivier », a-t-il indiqué. Pour montrer le degré de la dangerosité de cet insecte, l'expert affirme qu'« une mouche peut affecter quelque 400 olives ». Pourtant la solution est simple. « Il suffit d'accrocher quatre ou cinq cartons à chaque olivier et le tour est joué », soulignera M. Moussouni. Pour sa part, Maleh Ali, un autre spécialiste de l'agriculture, a évoqué le problème de main-d'?uvre et de matériel. Il affirme que la fonction de « fellah » est rejetée par la population et les agriculteurs ne sont pas en mesure de s'offrir des engins. Maleh Ali dénonce aussi l'utilisation abusive des pesticides.




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