Deux personnes ont été retrouvées mortes noyées dans des oueds dans les wilayasd'El-Tarf et de Tizi-Ouzou. Il s'agit d'un homme, âgé de 32 ans, employé àl'ADE de Boutheldja (El-Tarf), mort, noyé dans Oued Messaed, dans la commune deAïn Allem. L'alerte quant à la disparition de la victime a été donnée en find'après-midi de lundi après la mise en place d'un plan Orsec. Le corps, sansvie, n'a été repêché que le lendemain matin par les agents de la protectioncivile, puis déposé à la morgue de l'hôpital d'El-Tarf. Toujours dans la wilayad'El-Tarf, une autre personne, un employé à l'ADE, a failli se noyer. Il s'estretrouvé cerné de toutes parts par les eaux au niveau de la station de pompagede l'ADE, située entre Boutheldja et Oum El-Agal. Il n'a pu être secouru que 24heures après par des plongeurs de la protection civile. Dans la wilaya d'El-Tarf, lespluies diluviennes n'ont pas cessé de tomber jusqu'à hier dans la région. Lesterres agricoles ont été submergées d'eau dans les plaines de Dréan, Besbès,Asfour, Zerizer, Lac des oiseaux, Boutheldja et El-Tarf. La circulation était, d'autrepart, toujours bloquée. En plus de la RN 84, reliant Dréan et Besbès, qui étaitparalysée, le chemin de wilaya CW 18 du côté de Righa et le chemin communalreliant Aïn Khiar et Aïn Allem ont été submergés d'eau par le débordement de OuedEl-Kébir. Les automobilistes ont étéobligés de faire des détours pour éviter les zones dangereuses et inondées. Le corps sans vie de la deuxièmevictime a été repêché par les éléments de la protection civile dansl'après-midi d'hier. Il s'agit du jeune O.N., âgé de 23 ans, disparu lundi dansl'oued Sebaou, à hauteur du lieu-dit Abattoir, non loin de la cotonnière deDraâ Ben Khedda distante de 11 km à l'ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Constatant une améliorationclimatique, après les fortes chutes de pluie, le jeune a voulu charger du sablede l'oued. Ne tenant plus l'équilibre, il a glissé dans l'eau affluente de OuedSebaou. Le corps de la victime a été déposé à la morgue du CHU de Tizi-Ouzou. La forte pluviométrie enregistréeces derniers jours dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a été bénéfique pour larégion. Le barrage de Taksebt a atteint un niveau record au point où lesservices des eaux ont procédé à des lâchers techniques de l'eau en surplus,selon un responsable du secteur hydraulique, intervenant lors du conseil dewilaya, tenu hier. Une réunion durant laquelle lesdifférents responsables ont donné un état des lieux après les dernièresintempéries. Le directeur des Travaux publics a expliqué le blocage de lacirculation par les éboulements, le charriage, la stagnation des eaux et leravinement engendrés suite à ces intempéries. Le manque d'entretien (lecurage), le manque de gabionnage et aussi d'avaloirs a aggravé la situation,selon le même responsable. Quant au directeur de laSonelgaz, il a expliqué les coupures répétées de l'électricité par les chutesde câbles de différentes tensions. La protection civile, de soncôté, a présenté un bilan des interventions, estimées à plus de 100 de mercredijusqu'à hier. Les plus importantes ont été enregistrées au niveau de Draâ BenKhedda, dans les cités 400 logements et Touarès où le niveau des eaux a atteintun peu plus d'un mètre. Les intempéries ont fait des dégâts importants dans la wilayad'El-Bayadh. La tempête qui s'est abattue sur la wilaya a laissé, après sonpassage, de lourdes pertes aux éleveurs. Certains d'entre eux ont perdu toutleur cheptel. Plus de 5.000 têtes d'ovins ont été décimées dans les tourbillonsde sable, dont 3.000 têtes de moutons dans la seule daïra d'El-Abiodh Sid Cheikhoù campent de nombreux éleveurs, originaires de la wilaya de Djelfa. C'est toutce cheptel qui a disparu dans le désert, sous les rafales de vents de sable.D'autres bêtes ont été, soit égarées ou ensevelies sous le sable et n'ont puêtre récupérées par leurs propriétaires. Les dernières battues effectuées dèsles premières heures de l'accalmie, n'ont pas été d'un grand espoir pour leséleveurs. Seules quelques centaines d'ovinsont été retrouvées, coincées dans le creux d'un oued asséché et asphyxiées parune atmosphère suffocante. Quatre bergers ont été retrouvés eux aussi,assoiffés et épuisés par une dure épreuve, mais sains et saufs, non loin deSid-Hadj-Dine (Brézina). Leurs troupeaux ont disparu dans la nature la premièrenuit de la tempête de sable, poussés par des rafales de vent vers le grand Sud. Selon un vieil éleveur,originaire de cette wilaya, c'est la tempête la plus violente qu'a vécue larégion depuis 1927 et qui a fait de nombreuses victimes parmi les éleveurs.
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Posté Le : 12/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com