BECHAR- Les ksour de Béni-Abbes, Taghit et Kenadza, classés au registre du patrimoine national matériel, ont subi des dégâts ‘‘très importants’’, suite aux intempéries qu’a connues ces derniers jours la wilaya de Bechar, a-t-on appris dimanche auprès des services de la wilaya de Bechar.
De grands pans de ces espaces historiques et architecturaux datant de plus de 15 siècles ont été détruits par les pluies et les inondations, à l’image de celui de Béni-Abbès, qui a subi des dommages ‘‘très importants’’, a-t-on précisé.
Plusieurs espaces communs de ces sites ont été endommagés suite à l’effondrement de toitures et de murs, selon le constat des responsables du secteur de la culture et de membres d’associations locales activant dans le domaine de la protection et de la préservation des vestiges historiques.
Des équipes relevant des différents services techniques de la wilaya effectuent actuellement une évaluation des dégâts causés par ces intempéries, notamment au niveau des espaces historiques, dans le but d’établir les fiches techniques nécessaires au lancement de travaux de réhabilitation des ouvrages détériorés, a-t-on fait savoir à la wilaya.
"Une réelle prise en charge de ce patrimoine est souhaitée", ont indiqué, pour leur part, des responsables de l’association locale pour la revivification des traditions et coutumes à Béni-Abbès.
Des opérations de restauration de ces ksour, initiées auparavant avec un financement public de plus de 240 millions DA, n’ont pas donné les résultats escomptés, d’ou la nécessité de confier ce type de travaux à des entreprises spécialisées, ont signalé des observateurs locaux.
Le manque d’entités spécialisées dans ce genre de travaux de restauration et la négligence du savoir faire ancestrale en matière d’entretien et de maintenance de ces sites, sont aussi à l’origine des dégâts qu’ils ont subi lors des récentes intempéries, ont tenu à faire remarquer des responsables d’associations.
La création d’une institution publique chargée de la gestion et de la maintenance de ces hauts lieux de l’histoire et de l’architecture saharienne est toute indiquée, pour mettre fin au délaissement qu’ils connaissent, malgré leur importance historique, estiment des responsables communaux de Béni-Abbès, Taghit et Kenadza.
Un architecte du service de la commune de Taghit, Abdelwahab Arbaoui, a signalé que ‘‘le manque de savoir-faire’’ en matière de restauration des sites et monuments historiques mais aussi ‘‘l’absence de maîtrise des méthodes d’élaboration et de fabrication des matériaux de construction traditionnels, largement utilisés par les entreprises ayant pris en charge les travaux de réhabilitation en 2004, ont largement contribué aux dégâts subis par ces sites’’.
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Posté Le : 09/12/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: APS du dim 7 déc 2014
Source : aps.dz