Algérie

Les intellectuels de la ville lancent un SOS au wali de Médéa Ksar El Boukhari



Les intellectuels de la ville lancent un SOS au wali de Médéa Ksar El Boukhari
Pas la moindre commodité pour les touristes de passage dans cette ville.Qu'ils soient intellectuels (médecins, architectes, avocats, journalistes, professeurs universitaires, écrivains, ingénieurs'), hommes d'affaires ou citoyens de la ville historique et légendaire de Ksar El Boukhari, leur constat est le même. Leur ville se détériore de plus en plus et c'est pour cette raison qu'ils viennent de solliciter, à travers un écrit, le wali de Médéa afin de tirer la sonnette d'alarme sur la situation inadmissible que connaît leur cité dans tous les secteurs.
D'abord, il faut se rendre à l'évidence, soulignent les signataires, que cette ville importante, après le chef-lieu de wilaya par sa population, n'offre pas la moindre commodité pour les touristes, alors qu'elle est située sur un carrefour reliant le Nord au Sud. Pis encore, la situation est telle qu'il est encore quasiment impossible de pouvoir trouver des espaces verts bien entretenus ou un endroit propre et tranquille pour permettre aux visiteurs, de passage, de s'attabler un moment pour siroter une boisson rafraîchissante dans des terrasses aménagées pour les besoins et se mettre sous l'ombrage des arbres afin de se protéger des rayons d'un soleil de plomb en cette canicule.
Devant cette situation anachronique, que dire des infrastructures touristiques dont il n'y a aucune trace dans cette ville à l'exception d'un petit hôtel de la wilaya datant de 1975, qui vient d'être restauré après un abandon de plusieurs années ' Pour le reste, c'est l'ennui le plus total qui rythme le quotidien infernal de la cité livrée à ces terribles maux que sont le chômage endémique, le manque d'hygiène et les pénuries sévères d'eau potable. En effet, un tour sur l'avenue principale Mohamed Khemisti permet de se rendre compte de ce qu'endurent les habitants de cette ville antique, riche en vestiges historiques, réduite à un «gros» village anarchique.
Pour se frayer un petit bout de chemin au milieu du brouhaha sur les trottoirs «encombrés» par des chômeurs est quasiment impossible aux familles. Sinon, il faut s'armer de patience pour ne pas céder à la pression des nerfs.
De nouvelles cités hideuses
Des centaines de logements ont été érigés ces dernières années en cités dortoirs à la sortie sud de la ville sans aucun aménagement urbain ni équipement collectif pour fixer et occuper sur place les jeunes dans ces nouveaux quartiers où la délinquance et la petite criminalité ont élu domicile.
Les rédacteurs du SOS tiennent beaucoup à leur ville chérie et comptent sur le wali afin que des mesures urgentes soit prises avant qu'il ne soit trop tard. Car ils sont catégoriques : leur ville n'avance pas mais recule plutôt.
Les responsables se succèdent et ne laissent derrière eux que des discours creux et des promesses non tenues dans la localité qui croule sous le poids de ses multiples maux, n'offrant qu'un sentiment d'abattement à ses habitants. Certains d'entre eux se sentent carrément contraints de «liquider» leurs biens et changer de cap pour aller sous d'autres cieux. Pourtant, Ksar El Boukhari a connu des épopées d'or racontées par d'illustres écrivains et artistes universels, parmi lesquels Guy de Maupassant, Eugène de Fromentin et Eugène Delacroix' ainsi qu'Ibn Khaldoun. Aussi la ville, qui a enfanté des écrivains, des poètes, des scientifiques au talent avéré et des artistes dont la réputation de leur génie a dépassé les frontières du pays ne mérite pas un abandon pareil.


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