Algérie

Les insuffisants rénaux réclament une commission d'enquête



Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l'association des insuffisants rénaux de la wilaya de Laghouat dénonce l'absence du service de néphrologie et d'hémodialyse au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Laghouat. En effet, selon Ahmed Rommane, président de cette association qui active depuis 2003, il a suffi d'une visite de cette structure flambant neuve pour s'apercevoir de l'inexistence de ce service indispensable pour la prise en charge des insuffisants rénaux de la wilaya de Laghouat et des régions avoisinantes. "Notre surprise fut grande lorsque nous avons pu constater l'inexistence totale de ce service et le manque alarmant de places", a-t-il lâché. Pourtant, l'ex-directeur de la santé publique (DSP) de la wilaya leur avait promis que le CHU comprendra ce service équipé de deux stations dotées de 30 appareils de dialyse, selon M. Rommane, qui se demande où est passé ce service et ses équipements.Traversant une situation des plus stressantes, les 140 malades enregistrés en plus des 80 autres insuffisants rénaux inscrits sur la liste d'attente demandent tout simplement de dépêcher une commission d'enquête pour élucider cet état de fait. Vulnérable et hémodialysée, cette catégorie de malades vit une situation anxiogène et est confrontée à une tourmente immunitaire dont les défenses ne sont pas aptes à supporter la propagation du nouveau coronavirus. Cette pandémie vient se greffer au problème de manque de structures d'accueil pour les prendre en charge dans les meilleures conditions sanitaires. Soumis trois fois par semaine à des séances d'hémodialyse de près de quatre heures indispensables à leur survie, ces patients risquent "sérieusement" la contamination par la Covid-19 à chaque déplacement. "Pour chaque séance d'hémodialyse, je dois me prêter à un rituel contraignant et fatigant, notamment préparer mon bras pour une fistule artério-veineuse pour se brancher à un générateur de dialyse qui filtrera quatre longues heures durant mon sang", a expliqué un dialysé, sans parler du traitement médical (cinq médicaments). "C'est un parcours du combattant pour la survie auquel vient s'ajouter ce coronavirus pour compliquer mon existence", lance-t-il amèrement.
Ces sujets à risque, qui combinent une fragilité intrinsèque et un fardeau très fréquent de comorbidité, souhaiteraient que l'administration de cette structure sanitaire les dote d'un service de néphrologie et d'hémodialyse et de moyens de protection contre le risque de contamination par la Covid-19. Sachant que cette frange de malades est obligée d'observer de façon stricte et régulière les gestes barrières contre la pandémie de Covid-19, afin d'éviter de développer des formes plus graves de la maladie. D'où les mesures de prévention et de sécurité sanitaires contre les infections qui doivent être prises à l'entrée du centre par l'intensification de l'hygiène et la désinfection, en plus du lavage des mains et de la prise de température avant et après dialyse, selon les professionnels.
BOUHAMAM AREZKI


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