C'est un vrai cri
de détresse lancé hier par le président de l'Association des insuffisants
rénaux de la wilaya d'Oran, Khadari Abderrahmane, face aux conditions de vie
inhumaines de ces malades chroniques à Oran. Pour notre interlocuteur, la
situation des insuffisants rénaux ne cesse de se détériorer depuis le transfert
du service de néphrologie au nouvel établissement hospitalier (EHU) en raison
de la suspension des hospitalisations.
« Les malades souffrant d'une insuffisance
rénale aiguë (IRA) étaient admis auparavant dans le service de néphrologie du
CHU d'Oran. Malheureusement, avec le transfert du service vers l'EHU, les
malades ne sont plus hospitalisés. Conséquence : de nombreux patients ont vu
leur maladie s'aggraver pour devenir des insuffisants rénaux chroniques en
stade terminal, c'est-à-dire dialysés », regrette notre interlocuteur. Il
précise qu'une hospitalisation, même de court séjour, des IRA permettait aux
patients d'éviter d'éventuelles complications.
Autre problème soulevé par le président de
l'association : les jours d'ouverture du service de néphrologie. «Le service
ferme trois jours, du jeudi à 16 h au dimanche matin, soit quatre jours
ouvrables par semaine. Durant ce week-end prolongé, les patients d'Oran et des
autres wilayas de la région sont livrés à leur sort», déplore-t-il encore. «Le
comble de souffrance pour ces malades est que les opérations de plantation de
fistules et de prothèses, nécessaires pour les séances de dialyse, ne sont plus
prises en charge par le service de chirurgie vasculaire. Les patients sont
orientés vers des cliniques privées où ils doivent payer le prix fort, une
opération de plantation de fistule coûtant 2,5 millions de centimes et celle de
prothèse 8 millions de centimes», ajoute, non sans désarroi, notre
interlocuteur. Il existe 650 insuffisants rénaux chroniques à Oran, un nombre
susceptible d'augmenter vu les conditions de prise en charge. A noter que la
Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) est montée au créneau, au
début de cette semaine, pour dénoncer une situation intolérable vécue par les
malades. Selon la FNIR, «certains gérants de centres privés d'hémodialyse
profitent du mois sacré de ramadhan pour réduire le temps réglementaire de
dialyse, alors que la norme est de quatre heures, et ce afin de permettre à
leurs personnels de quitter plus tôt leur lieu de travai».
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Posté Le : 03/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com