Algérie

Les instructions de Bouteflika



Le ministre de l’Énergie maintient le cap : le secteur envisage d’augmenter la production d’hydrocarbures, fort du renouvellement des réserves enregistré au cours de ces dernières années. C’est du moins ce qui ressort du communiqué de la présidence, rendu public à l’issue de l’audition de dimanche dernier consacrée au secteur de l’énergie. À l’issue du débat, le chef de l’État a fixé les orientations en matière de développement du secteur de l’énergie. Le président de la République tempère l’ardeur de son ministre de l’Énergie. Il insiste sur la nécessaire couverture à long terme des besoins en énergie du pays, tout en s’assurant de rentrées financières conséquentes tirées des exportations d’hydrocarbures. “Nous devons veiller en permanence à la valorisation de cette ressource épuisable, à la prolongation de sa durée de vie et à son usage comme véritable levier du développement national… Le président Abdelaziz Bouteflika a insisté sur la nécessité de poursuivre la mise en œuvre d’une politique nationale de développement des ressources en hydrocarbures s’inscrivant dans la durée, afin de garantir la couverture des besoins énergétiques du pays, mais aussi le financement de l’économie sur le long terme” Le chef de l’État exige du gouvernement le développement des énergies nouvelles et renouvelables, qu’il s’agisse de l’éolien, du solaire et à moyen terme de l’énergie nucléaire. Il ne fixe aucun objectif de couverture par les énergies renouvelables des besoins en énergie du pays. L’objectif fixé actuellement en la matière est considéré comme trop modeste. Le chef de l’État a exigé également de l’Exécutif d’accélérer la promotion locale d’une industrie de raffinage et de la pétrochimie, pour mieux valoriser les ressources hydrocarbures. Le financement de ce programme ne posera pas problème. L’État facilitera l’octroi de crédits pour réaliser ce plan d’investissement.Autre instruction : Sonatrach doit conserver la majorité du capital dans le raffinage et la pétrochimie. Ce qui veut dire que ce seuil imposé dans le raffinage sera étendu à la pétrochimie. Les partenaires étrangers justifiant d’un savoir-faire éprouvé pourront gérer, du reste, les installations.
Nouveauté : l’argent du Trésor outre son emploi dans le financement de l’investissement local, pourra servir au financement des investissements dans l’aval pétrolier. Le Trésor pourra acquérir des actions dans les sociétés résultant de ces investissements. Le texte ne fait allusion cependant à aucun de mécanisme de suivi des réalisations dans le secteur et de l’application de ces instructions.


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