Fermés depuis le début de la pandémie de Covid-19, sur décision du gouvernement, les établissements privés de formation professionnelle ont été, à l'instar de toutes les entreprises économiques, lourdement impactés par la crise sanitaire à Tizi Ouzou. Privées de leurs ressources financières qui proviennent des seuls payements effectués par leurs stagiaires, et n'ayant pas bénéficié de l'aide de l'Etat, aucune des cinquante écoles privées de formation professionnelle existant à Tizi Ouzou n'est épargnée par la crise sanitaire qui continue de sévir même en cette veille de la rentrée professionnelle."Les recettes de l'institut ont été, tout comme la majorité des entreprises économiques, impactées par la crise sanitaire", nous a affirmé Abdelmalek Younès, directeur de l'Insim à Tizi Ouzou. "Nous avons non seulement raté la rentrée du mois de mars, mais nous n'avons pas également pu continuer nos cycles de formation payés par tranche par nos stagiaires", a-t-il expliqué non sans avouer que les dirigeants de l'école font de la résistance car, a-t-il souligné, "il y a aussi des charges fiscales et parafiscales auxquelles nous devons faire face".
La même situation est vécue par d'autres établissements de formation à l'image de l'école Média-pro, spécialisée en audiovisuel et informatique dont le gérant, Karim Ould Mohand, a expliqué que la situation est devenue plus "humanitaire que professionnelle". "Je m'explique. Face à l'impact économique, nous avons dû négocier avec nos employés sur la question salariale et aussi avec nos stagiaires qui étaient en formation ou préinscrits, afin de trouver un compromis", a précisé Karim Ould Mohand. "Nous n'avons pas de choix face à la crise.
Certes, l'impact économique a été très dur sur notre entreprise, mais nous devons dépasser ce stade et préparer notre reprise des formations", a ajouté notre interlocuteur. Le même constat a été fait par la gérante d'une autre école de langue, basée au chef-lieu de wilaya, Liza A. "Il a fallu payer totalement le loyer et aussi assurer une partie du salaire pour mes employés pour pouvoir les maintenir en poste et sauver mon école mais, le plus difficile est de faire face aux différentes charges fiscales", a-t-elle exposé.
De son côté, la Direction de la formation et de l'enseignement professionnels de Tizi Ouzou a affirmé qu'aucune aide, en effet, n'a été prévue pour ces écoles privées. La DFP a annoncé qu'elle s'attelle à la mise en place d'une commission de suivi et de mise en ?uvre du protocole sanitaire préventif contre la propagation du coronavirus, en prévision de la rentrée prévue à partir du 30 août 2020.
Une rentrée que les écoles privées qualifient déjà de "lueur d'espoir" car constituant pour eux une aubaine pour rattraper le temps perdu et ainsi sauver leur activité.
K. Tighilt
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Posté Le : 18/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila TIGHILT
Source : www.liberte-algerie.com