Algérie

Les inspecteurs vont enquêter à Al-Ghouta, Al-Assad dénonce les menaces occidentales



Les inspecteurs vont enquêter à Al-Ghouta, Al-Assad dénonce les menaces occidentales
Les inspecteurs de l'ONU s'apprêtaient lundi à entamer leur enquête dans la banlieue de Damas sur l'utilisation présumée et controversée d'armes chimiques alors qu'une réunion militaire de haut niveau est prévue à Amman pour examiner les retombées d'un conflit qui déchire ce pays depuis plus de deux ans. Après avoir obtenu dimanche l'autorisation du gouvernement syrien, cette mission composée d'une dizaine d'inspecteurs, doit mener son enquête à al-Ghouta, en banlieue de Damas, où une attaque chimique aurait été menée le mercredi 21 août.L'accord de Damas est jugé «trop tardif» par les Occidentaux qui étudient déjà une option militaire. Les inspecteurs pourront tout de même déterminer quel agent toxique et, éventuellement, quelles armes ont été utilisées, s'agit-il de missiles ou d'un produit chimique répandu sur place ' Le gouvernement syrien et la rébellion s'accusent mutuellement de recourir à l'usage d'armes chimiques. Damas affirme, dans ce sens, avoir trouvé des produits chimiques dans un tunnel utilisés par les rebelles. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a assuré que son gouvernement était prêt à coopérer avec la mission de l'ONU.Pour cela, il a promis un cessez-le-feu, dans la zone de la banlieue de Damas afin d'assurer la sécurité des inspecteurs. Le mandat de cette mission est limité. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki- moon, parle d'une question de jours. «Chaque heure compte. Nous ne pouvons pas nous permettre de délai supplémentaire», a-t-il déclaré à Séoul. D'intenses consultations à haut niveau ont eu lieu ces derniers jours entre les capitales occidentales pour préparer une «réponse sérieuse», alors que l'armée américaine assurait préparer ses options. «Pour le gouvernement britannique, il est clair que c'est le gouvernement d'Al-Assad qui a mené cette attaque chimique à grande échelle. Toutes les preuves vont dans ce sens», affirme William Hague, le chef de la diplomatie britannique. Le président français François Hollande a, lui, estimé que «tout concordait pour désigner le régime de Damas». Il a convenu de rester en contact avec son homologue américain, Barack Obama, pour trouver une réponse commune. David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel ont convenu que cette attaque chimique «exigeait une réponse ferme de la part de la communauté internationale». Les accusations occidentales, une «insulte au bon sens», selon Al-Assad. Hier, le président syrien Bachar al-Assad a qualifié dans les colonnes d'un journal russe d' «insensées» les accusations occidentales sur l'attaque chimique présumée à Damas, tout en prévenant les Américains que leurs projets d'intervention militaire en Syrie étaient voués à l'«échec». «Les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu'ils ont lancées à commencer par le Vietnam», a-t-il lancé dans une interview lundi au quotidien russe Izvestia. M. al-Assad qui a déclaré lutter «contre les terroristes» en Syrie a aussi mis en garde les Occidentaux contre le fait que «le terrorisme n'était pas une carte qu'on joue une fois et (qu')on oublie ensuite». De hauts responsables militaires de pays occidentaux et musulmans entameront une réunion de deux jours en Jordanie pour discuter des «scénarios sur le terrain, tout particulièrement après les récents développements dangereux», affirme le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Jawdeh. «Les participants sont en train d'arriver à Amman. Un communiqué officiel sera diffusé au moment du début de la réunion», a affirmé un responsable du gouvernement jordanien. «Les chefs d'état-major doivent avoir des discussions complètes», selon Amman.


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