Algérie

Les insécurités et les instabilités



Les insécurités et les instabilités
Les insécurités et instabilités pour cause dite essentiellement de politique interne ne peuvent pas être solutionnées uniquement parce que des élections se tiennent. Des élections se tiennent maintenant régulièrement et reconduisent tout le temps les mêmes contradictions. Les élections comme thérapie n'ont jamais suffi à la soudure des fractures. Il en est maintenant de même avec les interventions militaires. L'option pour les élections veut bien souligner qu'il s'agit d'une option pour la solution politique. Lorsque l'intervention militaire est inefficace, alors que les élections n'ont pas abouti à " solutionner " les problèmes dont dépend la paix ou la réconciliation, l'usage stratégique de l'instrument militaire ne peut être que gaspillé. Les candidats n'ont pas voulu investir le créneau sécuritaire qui demeure toujours un tabou et, pourtant, celui qui gagne l'élection présidentielle est tenu de disposer d'un programme en la matière. Concernant le terrorisme, le succès que peut alors remporter l'armée ne se mesure pas à l'éradication du terrorisme, mission impossible à réussir, mais à empêcher l'effondrement des institutions, c'est-à-dire la paralysie de leur fonctionnement. L'armée empêche la paralysie du fonctionnement, mais ne peut protéger celles-ci d'un mauvais fonctionnement, d'une dérive vers la corruption. L'Algérie doit obligatoirement faire face à trois menaces : celle du terrorisme est connue, et elle dure encore. Celle menée en sous-main à partir de l'étranger est connue dans sa diversité. Il y a celle qui provient de l'ennemi stratégique. Nous le sommes à son égard autant qu'il l'est à notre égard. Il y a celle à laquelle a appelé à notre égard le philosophe français (conviendrait-il de rappeler sa religion ') BHL. La Tunisie serait-elle prête à repasser par toutes les étapes de programmation des crises, celles qu'a vécues l'Algérie et s'en sortir sans laisser le pouvoir tomber entre les mains de ceux qui instrumentent le terrorisme ' Comment combattre le terrorisme dans sa dimension régionale' Deux pistes sont indiquées. La première consiste à ce que chaque armée ne combatte que sur son propre territoire, et la seconde à former une coalition, ou plutôt une alliance, car la lutte sera durable. Les deux pistes ont leur inconvénient. Dans la première, il faudrait que l'armée soit adaptée à cette nouvelle forme de lutte, ce qui n'est pas évident car elle demande beaucoup de temps, et, pendant ce temps, le terrorisme peut prospérer. Dans la seconde, une alliance dont au moins un des contractants n'est pas autonome et reçoit ses instructions en dehors de l'alliance ne peut remporter des succès. Chaque allié doit être souverain et autonome en matière de décision, autonome par rapport à une influence extra régionale. Alors, il appartient aux autorités à créer les conditions qui abaissent le niveau de vulnérabilité de la société.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)