Algérie

Les inquiétudes persistent



Les inquiétudes persistent
L'Algérie est au 3e rang des pays disposant du plus gros potentiel en matière d'hydrocarbures non conventionnels.La polémique autour du gaz de schiste bat son plein. Les pour, les contre et les entre deux y vont chacun de leurs arguments pour défendre leurs positions. Pourtant, une question sur laquelle on s'attarde très peu devrait être au centre du débat, lorsqu'il s'agit d'évoquer le gaz de schiste. De quelles réserves dispose exactement l'Algérie ' Si les chiffres publiés régulièrement par le département américain de l'Energie classent déjà l'Algérie au 3e rang des pays disposant du plus gros potentiel en matière d'hydrocarbures non conventionnels, celui des gisements conventionnels suscite moult interrogations, du moins du côté des partenaires de l'Algérie.La question a d'ailleurs inspirer une contribution publiée par la revue Petrostratégies, et qui, au-delà de s'interroger sur l'évolution des réserves d'hydrocarbures, semblent enjoindre le pas aux observateurs algériens inquiets de l'impact de l'évolution de la consommation interne d'énergie sur l'état des réserves. Petrostratégies, qui salue l'initiative d'Alnaft pour rassurer face aux inquiétudes sur l'évolution des réserves, émet toutefois un bémol sur l'insuffisance de transparence dans la gestion de la question. Les rédacteurs de la revue basée à Paris que si les chiffres publiés par Alnaft ont suscité la polémique, ayant été contestés par «certains anciens responsables du secteur», leur publication a été positive dans la mesure où l'absence de données a alimenté des discussions «qui tournaient à vide».Petrostratégies traduit d'ailleurs la satisfaction des responsables du secteur de l'énergie en Algérie concernant les résultats induits par l'intensification de l'effort en amont ayant induit des résultats appréciables, non seulement en matière de production, mais aussi en ce qui concerne la mise en évidence de nouvelles réserves. Il est ainsi rappelé qu'en 2013, le «soutirage net s'est élevé à 153 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) d'hydrocarbures, mais il aurait été intégralement compensé et, de plus, le niveau des réserves aurait augmenté de 476 Mtep pendant cette période de douze mois.Le niveau des ressources globales mis en évidence en 2013 était donc de 629 Mtep (153+476), soit 4,5 milliards de barils équivalent pétrole (4,5 Gbep)», selon Alnaft. Des chiffres qui confirment également la place majeure du gaz naturel dans les ressources algériennes d'hydrocarbures. Les données de 2013 font en effet état de l'augmentation des réserves de gaz, l'an dernier, de 67,2% alors que celle du pétrole brut était de 17%.Cependant les rédacteurs de la revue regrettent l'absence d'évaluations réparties sur les dernières années pour permettre de dégager une tendance. Ils estiment ainsi «de même qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, une bonne année en matière de découvertes ne suffit pas pour déterminer une tendance». Ils estiment aussi que les résultats de 2013 ne sont cependant pas surprenants, dans la mesure où de nombreuses découvertes ont été réalisées en Algérie dans les dernières années. Loin de faire dans l'optimisme béat, Petrostratégies relève cependant que l'Algérie va avoir à faire face à de nombreux défis, et ce, à divers niveaux.Au niveau de l'offre énergétique d'abord. Car, estime-t-on, tout l'enjeu du 4e appel d'offres est d'amener les compagnies étrangères, dans le cadre du nouveau cadre réglementaire né de l'amendement de la loi sur les hydrocarbures, à prendre part à cet effort d'exploration. Ceci est regrettable de voir que «Sonatrach a été quasiment la seule à faire des découvertes récentes et qu'il serait essentiel pour poursuivre l'intensification de l'effort d'exploration que des entreprises étrangères y contribuent de façon beaucoup plus importante, ce qui était le cas dans le passé». Aussi et même si «ces découvertes sont souvent de taille moyenne ou petite, mais cela confirme que le domaine minier algérien, qui est par d'ailleurs largement sous exploré, recèle un potentiel important», précise-t-on.L'autre défi majeur concerne la tendance de la consommation en interne, face auquel le gouvernement prône l'intensification des efforts d'exploration et l'exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, la diversification des ressources et introduction des énergies renouvelables et du nucléaire dans le mix énergétique. Cependant, Petrostratégies pense qu'une révision de la politique des prix de l'énergie sur le marché national est inévitable, même si cette question demeure aujourd'hui délicate et «très sensible» politiquement et socialement.




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