Les ingénieurs et DES du Centre de recherche nucléaire de Draria (CRND) ne décolèrent pas. Après deux rassemblements observés les 22 et 25 mai, ils ont décidé de durcir leur mouvement de protestation jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause. D'un ton ferme, le collectif représentant cette catégorie de travailleurs relevant du Commissariat à l'énergie atomique (Comena) rappelle les «raisons» de leur soulèvement tout en mettant leur tutelle devant «ses responsabilités». «Devant cet état de fait, et face au silence de la tutelle, nous maintenons notre mot d'ordre de protestation en totale solidarité avec nos collègues du Centre de recherche nucléaire de Birine, à Aïn Ouassara, également concernés, tout en prévoyant un durcissement de notre action si aucune solution concrète et satisfaisante ne nous est proposée», souligne le collectif dans un communiqué rendu public dans la journée d'hier.
DÉTERMINATION DES TRAVAILLEURS
Le collectif, qui affiche une détermination de fer à aller jusqu'au bout de ses revendications, a qualifié la situation des travailleurs au CNRD d'«insoutenable», dénonçant au passage «le mépris total» de leur tutelle «cloîtrée jusque-là dans un silence inquiétant». «A l'heure où l'on s'attendait à la promulgation d'un statut particulier pour le Comena à même de débloquer nos carrières et de nous faire bénéficier de salaires en rapport avec nos compétences et responsabilités, la tutelle s'engage dans une démarche irresponsable et sans issue en appliquant le décret exécutif 10-250 qui ne concerne que les établissements sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce qui n'est pas le cas du Comena», regrette le collectif qui estime dans la même sillage que cette démarche contestée a engendré une «situation saugrenue».
OBSTINATION DE L'ADMINISTRATION
En effet, le collectif fait état d'une baisse inexpliquée des salaires des ingénieurs et des DES. «Nous avons vu nos salaires baisser au lieu d'être augmentés», souligne encore le collectif.
L'application de ce décret exécutif a bien créé des «disparités salariales conséquentes allant en termes de rapport, du simple au double entre nous et nos collègues ayant les mêmes diplômes, mais évoluant dans un grade immédiatement supérieur».
Le collectif se dit surpris par l'attitude de l'administration qui «s'obstine» à refuser à cette catégorie de travailleurs «tout droit à la promotion, malgré leurs expériences respectives (de 7 à 11ans) et leurs travaux scientifiques et techniques».
Pour justifier cette exclusion, souligne encore le communiqué, l'administration a invoqué un texte du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui ne concerne pas en réalité les ingénieurs et DES. «Nous avons interpellé le ministre de l'Energie et des Mines à travers un courrier détaillé où nous avons exposé toutes nos doléances, puis demandé audience sans qu'aucune réponse ne nous soit parvenue», dénonce le collectif.
Convaincu de la justesse de la cause défendue, le collectif des ingénieurs et des DES, relevant du Comena, affirme qu'il ne reculera devant rien.
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Posté Le : 30/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com