Algérie

Les infractions à la législation de change ont atteint 43 milliards de dinarsBanque d'Algérie



Les infractions à la législation de change ont atteint 43 milliards de dinarsBanque d'Algérie
Les infractions à la législation des changes constatées par la Banque d'Algérie se sont établies à quelque 43 milliards de dinars entre 2010 et 2013, a indiqué jeudi un bilan de la banque. « Ce montant est réparti sur 208 procès-verbaux d'infraction à la législation de change établis à l'issue d'une centaine d'opérations de contrôle de change effectuées par des inspecteurs de la Banque centrale », a précisé, lors d'une conférence de presse, le directeur général du contrôle à la Banque d'Algérie, Hanafi Si Fodhil. Pour l'année 2010, 45 P-V d'infraction ont été établis, dont un à l'issue d'une mission spéciale de contrôle ayant touché huit banques de la place. La valeur des infractions encourues par ces P-V est estimée à 15 milliards de dinars. L'année 2011 a enregistré 126 infractions constatées par les inspecteurs de la Banque d'Algérie pour une valeur globale de 16,7 milliards de dinars, contre 15 P-V (10,4 mds de dinars) en 2012 et 22 P-V (830 millions de dinars) depuis début 2013. « La valeur de l'infraction est évaluée à partir du montant de l'opération (objet d'infraction) sur la base de factures et documents de transferts et de crédits fournis par les clients des banques », a expliqué le même cadre. En outre, le renforcement du dispositif de contrôle des changes sur pièces entre 2007 et 2011 s'est traduit notamment par des mesures conservatoires d'interdiction de domiciliation bancaire et de transfert de fonds vers l'étranger. Pour le seul exercice en cours, 143 opérateurs sont interdits par la Banque d'Algérie d'effecteur ces opérations au terme du processus d'apurement de leurs dossiers de commerce extérieur, a, de son côté, affirmé Mohamed Laksaci, gouverneur de cette institution financière. Selon M. Laksaci, l'amendement en août 2010 de l'ordonnance 96-22 a permis de renforcer davantage le dispositif de lutte contre les infractions de change à travers, entre autres, l'assouplissement et la simplification des procédures de poursuite des infractions constatées et l'aggravation des sanctions à l'encontre des contrevenants, qu'« ils soient des opérateurs économiques, des banques ou des intermédiaires agréés ». Interrogé sur l'existence d'un répertoire national de contrevenants à la législation des changes, M. Laksaci a expliqué qu'ils sont inscrits dans un fichier national de fraudeurs géré par les services du ministère des Finances.


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