Algérie

Les informaticiens crient à la marginalisation


Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Des informaticiens exerçant dans les différents services des 'uvres universitaires de Tizi Ouzou se sentent lésés par la direction de la Fonction publique qui n'arrive pas à définir une issue susceptible de clarifier leur situation. Ils occupent, en fait, des postes de responsabilité comme, entre autres, chefs de départements ou bien de services, mais ils sont toujours considérés comme des intérimaires. « J'ai une décision comme chef de département depuis 1996, mais je suis à ce jour intérimaire. On n'a pas de statut particulier. On est dans les corps communs mais sans pour autant bénéficier des mêmes avantages que les autres fonctionnaires », estime une informaticienne qui ajoute : « On n'a aucune indemnité ni droit à la promotion ou bien à la formation. Le nouveau statut de la Fonction publique n'a rien prévu dans le sens de venir à bout de notre problème. Il y a encore de la marginalisation. Sinon, comment un ingénieur se trouve sous la houlette d'un responsable qui n'a que le niveau de 3e AS mais ayant accédé à ce poste avec le critère d'ancienneté alors que pour nous ce dernier est bafoué pour ne pas dire ignoré carrément », ajoute-t-elle.Les problèmes de cette catégorie de fonctionnaires du secteur des 'uvres universitaires à Tizi Ouzou ne s'arrêtent pas, disent-ils, à ce stade puisqu'ils comptent hausser le ton et s'élever contre cette « marginalisation » pour se faire entendre. « On ne va pas se taire car, nous sommes considérés comme des esclaves sans aucune reconnaissance. Il y a une ségrégation dans l'attribution des postes spécifiques. Nos responsables nous ont promis de régler ce problème mais ils n'ont pas tenu leurs promesses. Dans les pays du monde entier, les informaticiens gèrent tout, mais malheureusement en Algérie, ils se voient marginalisés. C'est une injustice », dira une autre.Ce mécontentement chez les fonctionnaires des corps techniques risque de se généraliser vers d'autres institutions, notamment celles relevant du ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique.Selon des informations concordantes, même les informaticiens de l'université Mouloud Mammeri s'apprêtent à entreprendre probablement des actions pour exiger leur statut particulier. Par ailleurs, notons que les informaticiens des 'uvres universitaires de Tizi Ouzou envisagent d'interpeller le ministre de la tutelle et le directeur général de la Fonction publique en vue de plancher sérieusement sur leur cas.
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