Algérie

Les industries des Mines et de l'Agroalimentaire s'épanouissent


La production industrielle nationale a évolué au premier trimestre de l'année en cours en ordre dispersé, selon les données de l'enquête effectuée par l'Office national des statistiques (ONS), publiées sur son site web, avant-hier.Contrairement aux industries Sidérurgiques, Métalliques, Mécaniques, Electriques et Electroniques (ISMMEE), les Matériaux de Construction, les Industries Textiles et des Cuir, ainsi que les industries du Bois, Liège et Papier affectées par des problèmes d'approvisionnement en matières premières et de la baisse de la demande, les industries agroalimentaires et celles des mines et des carrières ont prospéré au cours de la même période.
Autres paramètres évalués par l'ONS, l'état de la trésorerie des entreprises, leur stabilité financière et capacité à investir. L'enquête a révélé, dans cette partie, que 76% de la trésorerie des entreprises du secteur privé est stable contre 46% de celle du secteur public. « Près de 30% de la trésorerie des entreprises privées est négative contre plus près de 16% des entreprises publiques », selon les données publiées par l'institution centrale des statistiques. Les entreprises privées ont contracté plus de crédits bancaires pour financer leur projets contrairement aux entreprises privées, a noté le même rapport d'enquête. Concernant le volet employabilité ou main-d'?uvre, l'ONS a indiqué dans son enquête, se référant aux réponses des chefs d'entreprises publiques que « les effectifs ont reculé durant le premier trimestre 2023 et sont restés stables selon ceux du secteur privé ». La majeure partie de ces chefs d'entreprises reconnaissent leur incapacité à recruter plus pour moult raisons.
L'ONS a analysé dans son enquête le rythme de croissance de l'activité industrielle, durant le premier trimestre de cette année, marquée par une relance effective du secteur et l'application de la nouvelle loi sur l'Investissement. Après avoir évalué et décortiqué les données recueillies auprès des entreprises industrielles, tous secteurs confondus, l'institution centrale des statistiques a constaté un recul de l'activité industrielle nationale au cours de cette même période, par rapport au trimestre précédent. Le secteur privé a été plus performant que le secteur public. Selon ces mêmes données, « le taux d'utilisation des capacités de production a été supérieur à 50% du secteur public et 70% de ceux du secteur privé ». Le repli de l'activité industrielle, notamment, dans les secteurs sus-cités s'explique par les problèmes d'approvisionnement en matières premières, les soucis techniques (pannes d'électricité).
Les entreprises industrielles activant dans les secteurs de la construction, de la sidérurgie, du textile, du cuire... étaient confrontées aux problèmes d'approvisionnement en matières premières qui était inférieur à la demande », ce qui a engendré, selon la même source, des ruptures de stocks. Des pénuries et des hausses des prix. Quant aux défaillances techniques dont les coupures d'électricité ont conduit à des arrêts de travail, toutefois, inférieurs « à 6 jours pour la plupart des concernés », selon l'ONS. Malgré ces contraintes, certaines industries à l'instar des industries agroalimentaires, des Mines et des carrières ont connu une croissance notable, selon cette enquête. La capacité de production des entreprises industrielles activant dans le secteur agroalimentaire avoisine les « 50% à 75% », malgré des soucis d'approvisionnement en matières premières, ce qui a engendré 8% sur une période « allant de 10 à 29 jours », les pannes techniques et logistiques (électricité, transport et eau).
Autre activité stratégique ayant enregistré des résultats plutôt positifs, durant la même période, celle des mines et des carrières. « Les capacités de production évaluées entre 50% et 75% selon la plupart des enquêtés. Les entreprises activant dans ce secteur ont évoqué des problèmes d'approvisionnement en matières premières et en eau, cependant sont « globalement satisfaits de leur rendement et de la couverture des besoins du marché ».Plusieurs autres secteurs industriels ont connu une baisse de productivité au cours de cette période, a relevé l'enquête de l'ONS réalisée auprès des chefs d'entreprises. Les Industries sidérurgiques, Métalliques, Mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE), ont signalé « un taux d'utilisation élevé de leurs capacités de production (plus de 75% selon près de 23% des enquêtés) ». Idem pour le secteur de fabrication des Matériaux de Construction confrontés à « des difficultés à répondre à toutes les commandes ». L'activité des industries chimiques était en repli, également affectée par des problèmes de l'offre par rapport à la demande et de la maintenance des équipements, entre autres.
Les chefs d'entreprises ayant participé à cette enquête ont, toutefois, exprimé leur optimisme quant au redressement et la croissance soutenue des activités diverses du tissu industriel national.
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