Ils sont sommés de restituer les clefs des appartements avant leur expulsion.C'est ce qu'a déclaré tout récemment Mme Ouinez Labiba, wali de Aïn Témouchent. Celle-ci usera de ses prérogatives en matière de gestion des logements de fonction pour amener les indus occupants à vider les lieux. "Nous avons pris des mesures réglementaires et nous allons poursuivre l'opération dans certains secteurs, plus particulièrement celui de la santé", a indiqué la première responsable de la wilaya en s'adressant au directeur de la santé, le priant de remettre ces logements et de divulguer les indus occupants, au risque de les retirer, sachant que les mesures d'évacuation devront être prises par la direction de la santé, du moment que c'est elle qui a décidé de les loger et de les camoufler.
"J'ai reçu quatre médecins, dont des traumatologues et des pédiatres, qui se sont plaints d'être logés dans un seul logement. C'est inadmissible", a-t-elle martelé. Aussi, le phénomène des jets des déchets solides par les citoyens et les entreprises intriguent les responsables locaux. Pour y faire face, une commission composée des directeurs de l'environnement, de l'urbanisme, des domaines et de Sonelgaz sont chargés de choisir un terrain qui devait accueillir de grandes quantités de déchets inertes.
Rappelons que lors de la dernière session en plénière de l'APW, certains élus se sont élevés contre la gestion anarchique des projets par certaines communes. À cet effet, Miloud Bensekrane, président de la commission du logement et de l'urbanisme au sein de l'APW, n'a pas été tendre envers certaines APC sur la gestion de ces projets qui relèvent soit du programme de développement communal (PCD), soit du programme sectoriel (PSD) qui ne reflètent pas les aspirations et les besoins des citoyens et ne répondent pas aux exigences du progrès et de l'évolution urbaine, et, par ricochet, ils n'ont aucun sens.
"Les responsables d'une commune sont allés jusqu'à ériger un mur de séparation entre le tissu urbain et une exploitation agricole appartenant à un investisseur agricole. Comment expliquer ce genre de projets ' Est-ce que cet investisseur est devenu aussi chanceux pour bénéficier d'une enveloppe financière aux frais de l'Etat pour protéger son exploitation '", s'est-il interrogé.
Des poteaux électriques nouvellement installés ont été déracinés pour être remplacés par d'autres, alors que l'opération consistait uniquement à remplacer les crosses qui supportent les ampoules avec le système LED. Le boulevard menant vers Sidi Ben Adda a été cité comme exemple pour ce genre d'opération. Des opérations qui ont coûté au Trésor public les yeux de la tête, puisque tout le travail a été refait, dont le câblage.
"Un autre exemple de gestion anarchique dans la mesure où les poteaux supprimés sont déposés au parc communal avant de prendre une autre destination", selon l'élu, qu'il a qualifié tout simplement de "pillage", "sinon comment expliquer ce gaspillage '", s'est-il interrogé. Le rôle des chefs de daïra pour mettre fin à ce genre de gestion a été mis en évidence pour le suivi sur le terrain et le contrôle des fiches techniques élaborées par les communes.
Aussi, la politique ambiguë des pouvoirs publics sur la gestion du tissu urbain a été évoquée par le même élu. "Lors de l'inauguration officielle de l'Ecole des architectes de la ville, qui s'est déroulée à Tlemcen le 14 octobre dernier sous l'égide du ministère de l'Intérieur, la plupart des interventions étaient axées autour la préservation des espaces verts afin de faciliter l'infiltration des eaux pluviales et, par ricochet, éviter des inondations", a-t-il précisé.
Or, pour l'information,"il existe des textes réglementaires qui incitent à affecter des poches foncières et des espaces pour la réalisation des constructions de logements et des équipements publics dans des villes dans le cadre de la promotion immobilière, et dans d'autres localités dans des programmes de constructions rurales", a-t-il indiqué, en se posant la question suivante : "Doit-on procéder à l'extension du tissu urbain à travers la révision des deux instruments de l'urbanisme (POS et PDAU) pour le long terme afin de pouvoir réaliser les logements et les équipements publics '
Ou bien exploiter tous les espaces et poches foncières au détriment de l'amélioration de l'environnement urbain et perdre tout ce qui est verdoyant et combattre la nature avec l'utilisation du béton '"
M. LARADJ
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Posté Le : 16/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M LARADJ
Source : www.liberte-algerie.com