Algérie

«Les indignés devraient manifester à Washington»


«Les indignés devraient manifester à Washington»
Je suis avec ces jeunes dans leur esprit. Mais c'est une occupation qui devait àªtre à  Washington», assure le scénariste. Ce dernier juge qu'il n'y a pas de méthodes démocratiques pour que les jeunes américains expriment leur rejet pour certaines politiques. Il a pointé un doit accusateur en direction des médias américains qu'il juge «corrompus».
Stone réalisera-t-il un film sur les révolutions arabes. «Non», répond-t-il. Il éprouve beaucoup d'estime pour les peuples qui se libèrent. Mais pour la production cinématographique, le réalisateur préfère voir un film sur les révolutions arabes réalisé par un cinéaste arabe. «Je n'ai pas vécu ça», juge-t-il. A propos de son séjour en Algérie, le conférencier-accompagné par Ahmed Bédjaoui, président du Festival international du cinéma en Algérie et de Zehira Yahi, chef de cabinet auprès du ministère de la Culture, avoue qu'il ne connaît pas bien l'Algérie. «Je ne sais pas tout de l'Algérie, sauf ce que j'ai lu de son histoire», fait-il remarquer. Le réalisateur s'est exprimé également sur la guerre contre le terrorisme, qu'il qualifie «d'une autre hypocrisie» en la comparant au «30 ans de mensonge pour se battre contre le communisme». «Il y a en moi une colère même à  mon âge», avoue le cinéaste. Actuellement, le «provocateur» prépare deux longs métrages. Il va mettre en images une fiction portant sur la vente de marijuana. La reine du cartel dans ce film est Selma Hayek. Le film sortira l'année prochaine.  Un autre documentaire est en cours de réalisation sur «l'histoire non racontée des USA». Oliver Stone le qualifie de «grand projet d'histoire». «Les choses se répètent et les USA s'en mêlent» Epris par la recherche de vérité, le scénariste trouve dans le film documentaire son moyen de lutte. «Un film est un document. Et le document reste», annote-t-il. «Le fait de voir les choses se répéter et les USA s'en mêler, cela m'a ouvert les yeux», s'indigne l'humaniste, qui cite la guerre au Vietnam et en Irak. Questionné au sujet du soutien des USA à  Israël, Oliver Stone répond d'abord par un sifflement. Ensuite, Stone énumère les raisons de ce pacte. «On ne peut pas parler de cela aux USA. Argent, médias et des lobbies ont fait que la vérité ne sort pas. C'est triste», juge-t-il. Il y a des cinéastes qui osent tout de même critiquer le système des USA, à  l'instar de Michael Moore. Mais, d'après Oliver Stone, la tendance fait que les intérêts des USA priment sur tout autre considération.
Son agenda ne lui permet pas d'assister au Festival international du cinéma prévu du 29 novembre au 5 décembre prochain, mais le réalisateur de South of the border tiens à  marquer l'événement avant même son coup d'envoi. Pour une éventuelle coopération avec les hommes de cinéma algériens, Oliver Stone déclare que cela relève du rôle du gouvernement, s'appuyant sur l'expérience française dans le domaine. A propos des vidéos diffusées via YouTube, le réalisateur américain estime qu'il y a trop de films et moins de personnes qui les regardent. Il met en garde des méfaits de ces images. «Il faut lire, penser et écrire. Si vous regardez tout le temps les images, vous devenez idiot», prévient-il.    
 
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