Algérie

Les indicateurs macro-économiques de l'Algérie restent solides



Les indicateurs macro-économiques de l'Algérie restent solides
Le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci a indiqué que l'année 2013 a été marquée par un boom des crédits bancaires à l'économie qui se sont chiffrés à 5 154,2 milliards de DA contre 4 287,6 milliards en 2011, soit une progression de 20,1%. Les crédits accordés aux entreprises privées ont atteint 2 366,6 milliards DA contre 2 432,3 milliards attribués aux entreprises publiques.«L'année 2013 a enregistré un record en matière de croissance des crédits à l'économie, ancrés sur les moyens d'action domestiques des banques et non dépendants des épargnes financières du secteur des hydrocarbures», a tenu à préciser M. Laksaci. Soutenues par un niveau «historiquement bas» de la dette extérieure qui s'est chiffrée à 3,39 milliards de dollars à fin 2013, les réserves de change de l'Algérie (or non compris), s'affichaient de leur côté en légère hausse à fin 2013, se chiffrant à 194,012 milliards de de dollars contre 190,66 milliards en 2012. «Si la progression des réserves de change a été faible comparativement aux années 2011 et 2012, la position financière nette de l'Algérie reste solide», a déclaré le gouverneur. A propos de l'inflation, le gouverneur a noté que la décélération de la masse monétaire a confirmé la tendance à la désinflation en 2013. L'inflation a reculé à 3,26% en décembre 2013, soit son plus bas niveau depuis juillet 2007, selon les chiffres de la BA. M. Laksaci a, par ailleurs, affirmé que la Banque d'Algérie lancera sa centrale des risques crédits modernisée courant 2014 en annonçant la mise en ?uvre par les banques des normes prudentielles de Bâle II à partir d'octobre prochain. «L'année 2014 verra la mise en place d'une centrale des risques moderne et globale», a-t-il déclaré. Bons indicateurs financiers en 2013 mais une balance des paiements encore plus vulnérable Par ailleurs la Banque d'Algérie (BA) s'est félicitée les performances macro-économiques réalisées par l'Algérie en 2013 mais a, une fois encore, mis en garde contre une balance des paiements de plus en plus vulnérable. La désinflation qui s'est «confirmée», le niveau appréciable de l'épargne nationale, la consolidation de la stabilité financière extérieure comme en attestent l'encours des réserves de changes et l'équilibre du taux de change du dinar ainsi que la forte croissance des crédits à l'économie «militent en faveur de la réalisation progressive du véritable potentiel de croissance à partir de 2014», s'est réjoui le gouverneur de la Banque d'Algérie. M. Laksaci s'exprimait lors de la présentation du rapport trimestriel de la BA sur les tendances monétaires et financières du pays. «L'investissement productif dans les secteurs hors hydrocarbures devrait apporter une contribution accrue au potentiel de croissance qui devrait être porté aussi par une dynamique plus soutenue en termes de réalisation des investissements dans le secteur des hydrocarbures à court terme», a-t-il prédit. Mais l'évolution de la balance extérieure courante en 2013 confirme «la vulnérabilité de la balance des paiements extérieurs à toute contre-performance des exportations d'hydrocarbures», a-t-il par ailleurs averti. L'excédent de la balance des paiements de l'Algérie a fléchi à 130 millions de dollars en 2013, affecté par la baisse des recettes pétrolières et la hausse des importations, selon la note de la BA. En 2012, cet excédent était de 12,6 milliards de dollars. Il était de 20,14 milliards en 2011. M. Laksaci a imputé cette défaillance de la balance des paiements au fort recul des quantités d'hydrocarbures exportées qui ont baissé de 7,3%. En valeur, les recettes des exportations des hydrocarbures se sont contractées de 10,2% s'établissant à 63,3 milliards de dollars en 2013 contre 70,5 milliards en 2012. A noter que le recul de la balance des paiements a été en outre aggravé par une hausse des importations de biens qui se sont chiffrées à 55,1 milliards de dollars en 2013 contre 51,5 milliards en 2012. Le gouverneur a relevé que le «niveau d'importations atteint en 2013 est non soutenable eu égard au profil des exportations tant en volume qu'en valeur».




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