Les indépendantistes catalans passent à l'acte

La consultation sur l'indépendance de la Catalogne a commencé hier. Par-delà l'interdiction de Madrid, notifiée par le tribunal constitutionnel, le scrutin à forte charge symbolique, sans aucune valeur légale, représente « un point d'inflexion » pour la présidente d'Onmium, Muriel Casals, revendiquant la démarche référendaire. Ce sera pour les indépendantistes, soit 5,4 des 7,5 millions de Catalans, « une journée historique » qui entend rééditer le précédent écossais de septembre dernier pour consacrer le droit à l'expression « sans crainte », selon le président catalan, Artur Mas. Il n'y aura ni commissions ni listes électorales dans ce scrutin atypique ouvert aussi aux jeunes de plus de 16 et aux étrangers. Madrid ne veut pas céder aux pressions des indépendantistes. La « crise institutionnelle et démocratique » exprime une volonté de changement de la région catalane qui représente 20% du PIB de l'Espagne, en mal de financement et frustré du rejet du « pacte fiscal » vainement réclamé.