Algérie

Les incubateurs incontournables dans toute démarche



Depuis l'avènement d'Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême du pays, la Chambre Algérienne du Commerce et d'Industrie (CACI) est livrée à elle-même. Quelques mois auparavant déjà, ses activités étaient, pratiquement, au point mort. Même si Amor Ben Amor un des principaux hommes d'affaires spécialiste de la production agro-alimentaire faisait l'objet d'une Interdiction de Sortie du Territoire National (ISTN) cela n'aurait pas dû se répercuter sur les activités de la CACI. D'autant que l'intéressé, était déjà à l'extérieur du pays et qu'il n'était plus le président de la CACI.Cette qualité lui avait été ravie par un de ses concurrents au moyen de l'urne. Le mois de juin 2019, celle-ci avait départagé les deux seuls candidats (66 voix contre 65) au profit d'Abdelkader Gouri. Huit mois après ces élections, aucune activité n'est enregistrée si ce n'est l'intéressement des acteurs de la Chambre Française du Commerce et d'Industrie. Il reste que l'on s'attend à une sérieuse relance de la coopération entre les deux structures que le Hirak du 22 février 2019 a ébranlées. Pour de nombreux opérateurs et autres incubateurs, le moment est venu de se remettre au travail. Particulièrement du côté de ces derniers qui démontrent une certaine impatience quant à accompagner divers producteurs. Particulièrement ceux orientés vers les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de l'agro-industrie, du tourisme, de l'hôtellerie et des technologies de l'information et des communications (TIC). Cependant, comme l'a rappelé Djamel Daoudi un des plus anciens élus, voire le plus ancien ayant occupé plusieurs postes de président de commission technique et vice-président de cci notamment à l'international. Selon lui, «la réussite de cette démarche structurante pour l'émergence d'un tissu constitué de très petites entreprises, Petites et moyennes entreprises, de TPI et PMI est possible. Cela doit passer avant tout par la création d'une synergie de toutes les bonnes volontés qui concourent à lutter contre le chômage et la précarité. Il est nécessaire de situer les zones de défaillance pour les éviter à l'avenir. Il est également indispensable de prendre la mesure des modèles ayant réussi pour les adapter aux spécificités de notre pays «. Notre interlocuteur a également abordé la question de l'aide à apporter aux incubateurs d'entreprises en termes de recherche de financement, de formalisation juridique, de plan de communication, mais également dans la gestion et la comptabilité. Il faut dire que ces derniers mois, les perturbations politiques, économiques et sociales ont servi de frein à toutes les initiatives tendant à faire évoluer la situation. C'est ce que reflète la déclaration d'un des experts en comptabilité qui, interrogé sur l'absence d'investissements dans les projets innovants dira : «En tant que structure d'accompagnement au secteur privé, nous enregistrons quotidiennement des porteurs de projets innovants désireux de concrétiser leurs rêves. Cependant, ils manquent d'accompagnement régulier dans leur parcours de créateurs d'entreprises». Les incubateurs sont nombreux sur l'ensemble des régions du pays. Ils n'attendent que le coup de pouce nécessaire de l'Etat pour accompagner des projets orientés vers les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de l'agro-industrie, du tourisme, de l'hôtellerie et des Technologies de l'information et des communications (TIC). Ces dernières années ont été particulièrement faibles même si beaucoup de chantiers portant sur la restructuration du secteur des communications et de l'électronique ont été renforcés au moyen du raccordement à la fibre optique. Ces efforts se sont traduits par une croissance moyenne de connectivité à Internet. Même si cela relève encore d'actes théoriques, la matérialisation des projets ne devrait pas tarder. C'est le cas de le dire à l'écoute des mesures prises ces derniers jours par le gouvernement en termes de croissance et de lutte contre le chômage, notamment des jeunes. «Des résultats probants nécessitent, incontestablement, des politiques publiques concertées et un secteur privé engagé», a soutenu de son côté un des incubateurs sous le sceau de l'anonymat. Un autre a estimé indispensable l'intégration des incubateurs au sein de la filière des Chambres de commerce et d'industrie ainsi que celle de l'agriculture sous la forme d'un service entièrement dévolu aux activités d'incubation. Il est précisé que le staff copté pour la gestion de ce nouveau service qui devrait avoir pour tutelle la CACI sera réduit à un strict minimum. Un chef de projet fera office de directeur des opérations, un responsable marketing et un chargé de développement assisté par des coachs et des mentors prestataires externes.


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