Algérie

«Les importations de blé ne sont pas massives»



Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a qualifié hier les achats de blé effectués récemment par l'Algérie de «réguliers», réfutant les informations  faisant état d'une accélération des commandes de céréales effectuées durant ce mois de janvier sur le marché international. «Pour nous, l'achat est régulier et pas du tout massif. Nous constituons tout simplement nos stocks, comme d'autres pays en Europe par exemple», a déclaré, hier, le ministre lors d'une conférence abritée par le Forum
d'El Moudjahid.
M. Benaïssa a joué hier la carte de la sérénité, refusant de parler de «démarche exceptionnelle» et d'aller dans le sens de ceux qui lient ces importations «subites» de blé aux tentatives du gouvernement de calmer d'éventuels troubles sociaux. Des informations font état de l'importation par l'Algérie d'un million de tonnes de blé en janvier et d'une nouvelle commande en cours de 600 000  tonnes. Des chiffres que le ministre n'a pas confirmés, se contentant de dire que «l'Algérie constitue ses stocks, d'abord à  partir de la production nationale, puis de l'importation».
A propos de la régulation des produits agricoles, le ministre a rappelé le Syrpalac, introduit en juillet 2008, pour la pomme de terre puis élargi à  d'autres produits afin de maîtriser l'offre sur le marché et d'éviter les ruptures et les hausses des prix. Le ministre a affirmé, à  ce propos, que l'Etat «interviendra à  chaque fois qu'il y aura fluctuation des marchés par des actions de stockage, de régulation ou d'anticipation pour préserver les revenus des agriculteurs et stabiliser les prix».
Concernant les problèmes de la filière lait et de l'insuffisance de l'intégration du lait cru dans la production, le ministre a jeté  la pierre à  certains producteurs qui «réclament tout à  l'Etat et attendent la poudre de lait et maintenant le lait cru». M. Benaïssa déplore l'absence de raisonnement économique et déclare que «lorsque la poudre de lait n'était pas chère sur le marché international, ces producteurs refusaient de traiter avec nous, mais dès que les cours ont flambé, ils veulent subitement des quotas. Cette logique, je ne l'accepte pas». Le ministre se félicite au contraire de voir «le groupe Danone adopter un système de coopérative en Algérie et collecter le lait cru». «Les autres doivent en faire de même», a encore asséné Rachid Benaïssa. Interrogé à  propos de la crise de la filière de la tomate industrielle, le ministre a affirmé que son département «ne peut rien faire concernant des litiges avec les banques et des affaires traitées par la justice». Il dira cependant que des efforts sont entrepris actuellement «pour rapprocher certains acteurs et arriver à  des solutions au courant de cette campagne».

 


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