Les importateurs vont baisser leur marge Prix des aliments pour volaille

Les initiatives prises par les différentes parties à l'issue de la dernière réunion du conseil interprofessionnel avicole qui s'est déroulée les derniers jours du mois de ramadhan commencent à être appliquées. « La proposition du ministre de l'Agriculture relative à la réduction de la marge bénéficiaire des importateurs de maïs et de soja durant sept mois, le temps que la crise des prix soit passée, a été acceptée par les importateurs », assure Mohamed Aïdouni, président du conseil interprofessionnel avicole. Pour sa part, le ministère a approuvé la proposition des aviculteurs relative à la suppression de la TVA et des droits de douanes sur les matières premières. « Cela fera l'objet d'un projet de loi qui sera soumis dans le cadre de la loi de finances pour 2013 », indique M. Aïdouni. Dans le même cadre, les aviculteurs souhaitent que l'Etat prenne en charge la différence si la hausse des prix des matières premières se confirme. Toutefois, les aviculteurs, qui sont sous la coupe de l'Office national des aliments de bétails (Onab) dans la cadre de contrats de partenariat de l'opération triangulaire qui consiste à leur fournir des poussins et l'aliment, ne seront pas touchés par l'augmentation des prix sur le marché mondial. « Mais les autres éleveurs qui dépendent des importateurs privés, n'en seront pas épargnés. D'où ces solutions proposées par le secteur dont la création notamment de groupes d'intérêts communs dont le but principal est de généraliser l'opération triangulaire », confie-t-il. Pour leur part, les producteurs d'aliments sont appelés à réduire l'utilisation du maïs qui est de 66% dans l'aliment et le remplacer par l'orge, disponible en quantités suffisantes dans notre pays. « Ce qui nous permettra de diminuer nos importations en matière de maïs en attendant de pouvoir produire cet aliment en grandes quantités », souligne-t-il en précisant que des surfaces ont été emblavées dans ce sens, permettant la production de 85 quintaux/hectare durant la période 2011/2012. Toutes ces initiatives seront débattues aujourd'hui lors d'une autre réunion du conseil interprofessionnel avicole avec le ministre de l'Agriculture. « Lors de cette réunion, il s'agira aussi de débattre les grands dossiers de la filiale avicole, relatifs aux aspects organisationnel, technique et commercial », conclut-il.L'aviculture compte 3.500 éleveurs déclarés et génère un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars annuellement et entre 100.000 et 300.000 emplois directs et indirects et 330 fabricants d'aliment.