Algérie

Les importateurs se partagent les subventions alimentaires



Les importateurs se partagent les subventions alimentaires
Sur une période de cinq ans, de 2010 à 2015, la subvention destinée aux soutien des prix des produits de large consommation a augmenté de 60% passant de près de 187 milliards de dinars en 2010 à 299 milliards de dinars en 2015.Pour le quinquennat 2010-2014, le soutien des prix des céréales à travers le système de régulation s'est élevé à 654 milliards de dinars, alors que pour 2014 le montant prévu était de l'ordre de 179 milliards de dinars.Des dépenses en hausse qui vont directement pour la transformation, selon le ministère des Finances. En effet, les quantités de céréales mises sur le marché ne sont pas fixées conformément aux besoins de consommation des familles. Mais plutôt pour assurer le fonctionnement des unités de transformation.L'autre aberration concerne l'écart entre le prix administré et le prix appliqué pour la baguette de pain. «Un écart qui constitue une rente substantielle pour les intervenants qui échappent au contrôle de l'Etat».D'où, justement, la déperdition de l'argent devant aller directement à l'aide des couches démunies. Pour bon nombre d'observateurs, la possibilité de faire des économies sur ces subventions est forte.Pourvu que les changements arrivent. Exemple, un partage de la marge de 2,5 dinars (sur le blé tendre) entre les boulangers (1,5 da) et l'Etat à travers une réduction des subventions de 1 da par baguette de pain permettrait d'économiser pas moins de 15 milliards de dinars, selon certaines estimations.Pour le sucre et l'huile, le soutien des prix a coûté à l'Etat 18 milliards DA entre 2011 et 2014. Cependant, la plus grande partie a bénéficié à un groupe d'opérateurs économiques de la filière agroalimentaire et aux importateurs de matière première.Et ce, à hauteur de 11 milliards de dinars. Notons aussi que dans le cadre de la loi de finances 2015, 3 milliards de dinars ont été dégagés pour stabiliser les prix de ces produits. Cette solution risque fort de s'éloigner de l'objectif tracé initialement.En d'autres termes, elle contribue à l'augmentation des importations au-delà des besoins réels du marché. Ce qui explique la décision du recours aux licences d'importation. Mais, le problème est beaucoup plus profond avec la pression des lobbys de l'import-import.




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