Les immigrés clandestins dans le colimateur

La Gendarmerie nationale de la wilaya de Ghardaïa vient d'annoncer à travers son communiqué qu'elle avait procédé à l'arrestation et présenté au parquet 12 Africains sans visas valides et des sans-papiers, chiffre qui porte à de très nombreux le total des arrestations effectuées lors de vastes opérations de chasse aux immigrants illégaux menée depuis le début de cette année à travers la wilaya de Ghardaïa. «Selon un nouveau bilan de la Gendarmerie nationale publié durant le premier semestre 2012, plus de 500 personnes au total ont été cependant interpellées. Cette dernière opération de ratissage a requis la participation d'une vingtaine de gendarmes à travers le quartier de Belghanem, l'épicentre des immigrés clandestins africains. «Pour sa part, le colonel de la Gendarmerie nationale, M. Abdelkader Louabi, avait estimé lors d'une conférence de presse que le problème de l'immigration devient de plus en plus important et, par conséquent, très inquiétant». Estimant qu'il s'agissait d'une «bombe pour les fondements de la société algérienne», M. Louabi n'avait pas hésité à faire aussi référence à l'Antiquité en évoquant une «invasion d'immigrants», la plus importante connue ces derniers temps par notre pays et la wilaya de Ghardaïa en particulier. Soulignant la nécessité absolue «de lutter sans merci contre les réseaux des clandestins, cités dans de nombreux communiqués de ses services, l'assainissement de la ville et Ghardaïa et le rétablissement de la loi anti-clandestins continuera. On ne doit pas arriver à une situation chaotique et inacceptable», disait M. Louabi, en rappelant que les clandestins sans-papiers habitent dans des conditions «honteuses» dans des logis de fortune éparpillés à travers les 13 communes de la wilaya de Ghardaïa. Indiquant en outre, «que la loi devait être imposée à Ghardaïa comme ailleurs, mais qu'il ne faudrait surtout pas transférer le problème de ces clandestins dans les autres villes dans le nord du pays».
L'objectif, confirme-t-il, est de «reconduire les sans-papiers à leur pays d'origine, renforcer le contrôle aux frontières et faire en sorte que l'Algérie doit être une métropole de droit avec une qualité de vie».
Selon le colonel de la gendarmerie, la reconduction des migrants clandestins à leurs pays d'origine «est un besoin de survie nationale» et l'opération de ratissage va se poursuivre les jours à venir de manière à faire la chasse à l'immigration illégale afin d'arrêter définitivement «l'invasion de ces migrants africains illégaux».