Les hydrocarbures représenteront 90% de la consommation énergétique durant les deux prochaines décennies, selon les prévisions du ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, qui a plaidé pour l'augmentation de la production du pays à travers l'exploitation du gaz de schiste.
M. Yousfi, qui présentait le projet de loi sur les hydrocarbures, amendant la loi de 2005, devant le Conseil de la Nation, a indiqué que "les hydrocarbures resteront pour longtemps la principale source d'énergie et représenteront 90% de la consommation énergétique à l'horizon 2030".
Plaidant pour l'exploitation du gaz de schiste, le ministre a estimé que "l'augmentation des capacités de l'Algérie en hydrocarbures demeure une nécessité", ajoutant que, contrairement à ce que beaucoup pensent, les énergies renouvelables, notamment solaire, ne constituent pas une solution complète à la question de la sécurité énergétique.
"La question n'est pas aussi simple que cela, malheureusement, (...) car ces énergies sont très coûteuses même si on prévoit une baisse des coûts grâce au développement technologique", a-t-il dit.
Il a rappelé que le programme portant sur les énergies renouvelables adopté par le gouvernement en 2011 dont le coût est estimé à 100 milliards de dollars, ne couvrira que le tiers des besoins de l'Algérie en matière d'électricité alors que la consommation de cette énergie connaît une croissance rapide de 8 à 20%.
Selon les chiffres fournis par le ministre, une croissance accrue de 7% sur 10 années consécutives devrait doubler la consommation nationale en électricité.
Il a estimé dans le même contexte qu'en l'absence d'une économie diversifiée, l'Algérie n'a pas d'autre alternative que celle des ressources d'hydrocarbures afin d'éviter le recours aux approvisionnements étrangers de nature à entraîner une dépendance financière et politique.
M. Yousfi s'est dit, par ailleurs, "conscient" des préoccupations des députés relatives à la protection de l'environnement lors de l'exploitation du gaz de schiste selon les méthodes non conventionnelles. "Je suis conscient de ces préoccupations auxquelles j'adhère", a-t-il dit.
Le ministre a défendu le texte de loi sur les hydrocarbures devant ouvrir la voie à l'exploitation du gaz non conventionnel, ajoutant que son extraction sur 40 ans ne coûtera pas plus de 500 millions de m3 d'eau ce qui ne représente, a-t-il soutenu, qu'une quantité minime par rapport aux réserves.
Concernant l'utilisation des produits chimiques qui pourraient polluer les ressources souterraines, le ministre a rassuré les membres du Conseil de la Nation précisant que toutes les mesures étaient prises pour protéger ces eaux durant les travaux de forage et de production.
"Je vous rassure encore une fois que les nappes phréatiques seront strictement préservées", a-t-il insisté.
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Posté Le : 28/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz