Comment contourner les reproches qui varient en intensité quand la nature des griefs gère les humeurs ' On a beau vouloir renouer avec cette légèreté qui cohabite parfois avec les coups de sang familiers, il y a toujours un fait qui nous ramène à une réalité dont on se passerait bien ! Entre le vaccin anti-Covid, les affaires de corruption liées aux prédateurs qui ont mis le pays en coupe réglée et les accusations de torture dont se seraient rendus coupables des agents de la police judiciaire, le reste, tout aussi important, passe à l'arrière-plan.Entendre parler de viol par un jeune étudiant n'est pas chose courante. Une dénonciation du genre, libérée du caractère tabou qui règne autour et du mur de silence que l'on a pour habitude de dresser autour de faits similaires, renvoie inévitablement le traitement du reste à plus tard. Pas pour longtemps, certes, mais le temps quand même d'ébranler les fondations d'un système qui résiste au changement avec les moyens encore à sa portée. On peut se réjouir que la justice n'ait pas fait la sourde oreille et qu'elle se soit saisie de l'affaire. Elle n'a pas mis longtemps à ordonner une enquête autour de la plainte pour viol qui fait scandale et surtout à le faire savoir par voie de presse.
En d'autres temps, il n'est pas certain que cette dernière aurait manifesté, aussi urgemment, un intérêt à pareil dépassement.
Cette fois, les réseaux sociaux, ulcérés, se sont chargés de porter loin la voix du jeune Walid. C'est par leur biais que tout se sait, que tout est simultanément commenté et dénoncé. Ce sont eux qui mettent le doigt sur les maux qui font dérailler le train quand d'aucuns se chargent de passer à la trappe toute tentative de rendre visible une affaire de m?urs qui mettrait en cause une autorité.
Quand un scandale est pris en charge par des animateurs/influenceurs solidaires, justiciers à leur manière et dont l'?il aiguisé pointe toutes les tares dont souffre la société, les victimes ne se sentent plus seules. La fenêtre que leur offrent ces espaces en ligne permet de prendre, ponctuellement, le pouls d'une entité qui se bat contre des démons qu'elle identifie librement.
M. B.
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Posté Le : 11/02/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com